[Zoom] Les programmes des candidats sur l’Éducation
L’éducation, comme pour chaque présidentielle, et l’un des grands thèmes incontournables pour tous les candidats. Une projection sur quelques mesures phares des programmes des quatre prétendants au titre pour l’instant les mieux placés dans les sondages, avec Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon.
Le retour des classes bilangues et la priorité à la langue française
Pour Emmanuel Macron, en tête des sondages, il serait utile de revenir sur la réforme des collèges, adoptée sous le présent quinquennat. Le principe des classes bilangues pourrait être remis à l’ordre du jour, de même que l’enseignement du grec et du latin, mis à mal au fil des ans. L’une des mesures phares d’Emmanuel Macron concerne les jeunes professeurs, qui ne seraient plus envoyés en ZEP avant au moins trois ans d’expérience ; les enseignants plus expérimentés recevraient pour leur part une prime de 3 000 euros nets pour officier en ZEP.
Marine Le Pen souhaiterait pour sa part remettre au goût du jour le port de l’uniforme, supprimer l’enseignement des langues et cultures d’origine (ELCO) « revenir à l'apprentissage des fondamentaux » à l’école, où 50% du temps serait consacré au français. La candidate entendrait également supprimer le collège unique, et développer les filières technologiques et professionnelles en forme de seconde chance pour tous les élèves non diplômés de l’enseignement « classique ».
Réformer le BAC, recruter 60 000 nouveaux enseignants
Pour François Fillon, lui aussi en faveur du port de l’uniforme scolaire, l’une des réformes majeures passerait par une révision du BAC, critiqué depuis de longues années. Ce dernier serait davantage concerné par le contrôle continu, et axé sur « quatre matières fortes ». Au lycée comme au collège, le candidat LR souhaiterait augmenter le salaire des enseignants, favoriser l’autonomie des établissements, et introduire un système d’évaluation du comportement des élèves.
Jean-Luc Mélenchon prône quant à lui une nouvelle hausse massive du recrutement d’enseignants, avec 60 000 nouveaux postes sur cinq ans, et également 2 500 infirmières scolaires. Un système de recrutement particulier permettrait en outre de favoriser les jeunes postulants issus de milieux défavorisés. Enfin, Jean-Luc Mélenchon, lui-aussi en faveur d’un retour sur la réforme des collèges, instaurerait l’éducation obligatoire de 3 à 18 ans.
Parmi les thèmes réunissant le plus de candidats, la réforme des collèges s’attire une vaste hostilité partagée. Laborieusement mise en place pendant le quinquennat, celle-ci pourrait ainsi vite disparaître.