[Numérique] Les moins de vingt ans, enfants du numérique
Selon une récente enquête de l’Ipsos rapportée par Les Échos, les adolescents et les enfants passent de plus en plus temps sur internet, avec 14 heures connectées par semaine, et 5h40 pour les seconds. Des données guères surprenantes, de la part d’une génération née dans un univers ultra-connecté, et de parents eux-mêmes issus de la révolution internet.
Générations Z et Millénium, nées dans le numérique
Les jeunes de moins de vingt ans peuvent être répartis dans la génération « Z » (nés dans le milieu des années 90), et surtout dans la génération « Millénium » (né dans les années 2000). Les seconds sont encore plus connectés que les premiers, qui ont eux-mêmes grandi dans un univers déjà très largement numérique. Ces adolescents et enfants ont le plus souvent des parents issus de la génération « Y », (né autour des années 1990), marqués dans leur propre enfance par la démocratisation d’internet, des téléphones et des ordinateurs portables.
Ainsi, rien d’étonnant à voir les jeunes de moins de vingt ans passer de plus en plus de temps sur internet. Selon les données communiquées par l’IPSOS, les enfants âgés jusqu’à six ans et les adolescents de 13 à 19 ans ont passé deux heures de plus sur internet entre 2012 et 2016. Soit quatorze heures pour ces derniers, grâce notamment à une très vaste démocratisation des moyens numériques. 77% sont ainsi équipés d’un smartphone, et 68% d’un ordinateur.
La vogue des réseaux sociaux
Une autre particularité des moins de vingt ans réside dans leur mode de communication. Conséquence des progrès du haut-débit, les réseaux sociaux ont vu leur fréquentation exploser ces dernières années. Partage de vidéos, images, discussion de groupe, rapidité et gratuité, autant d’atouts qui séduisent les plus jeunes. Si Facebook reste encore le plus plébiscité (77% des 13-19 ans inscrits), Instagram a vu sa fréquentation multipliée par deux entre 2015 et 2016, avec un passage de 14% à 28% d’inscrits.
Le revers de ce succès touche de plein fouet les SMS, subissant irrésistiblement la concurrence des messageries instantanées. Certes les moins de vingt ans n’ont pas encore totalement déserté les SMS, surtout utilisés en cas d’absence de connexion, ou avec des personnes n’utilisant pas les messageries instantanées – souvent des adultes moins habitués. Preuve de cette désaffection, les traditionnels vœux du jour de l’An par SMS sont en baisse générale depuis 2015, remplacés en volume par les MMS.
Le succès du numérique s’inscrit aussi dans le domaine de l’éducation, avec un appétit prononcé des plus jeunes pour les nouveaux sites d’éducation en ligne, spécialisés dans l’aide aux devoirs, la révision des programmes et la préparation aux concours.