Les élèves utilisant leurs tablettes et smartphones personnels à l’école, un succès pédagogique… Aux États-Unis.
Le phénomène BYOD (« Bring Your Own Device ») est davantage un état de fait croissant qu’une innovation : les salariés se rendent sur leur lieu de travail avec leurs smartphones, tablettes et ordinateur, et les utilisent (en partie) à titre professionnel. Appliquer le même concept à l’école, plutôt que d’injecter à toute force du matériel onéreux : une idée forcément intéressante, testée assidument aux États-Unis.
Les « digitale natives » et le mobile learning
Les « digitale natives », les nouvelles générations d’enfants ayant grandi dans un environnement du tout numérique, ont l’habitude d’utiliser du matériel de haute-technologie en tous lieux, et à tous moments. L’école ne devrait logiquement pas échapper à la règle, mais la règle de l’école (française) impose jusqu’ici le plus souvent de ne pas utiliser son propre matériel.
Pourtant, loin de l’image menaçante voire démoniaque des smartphones en cours servant uniquement pour communiquer sur les réseaux sociaux, les élèves utilisent massivement leurs matériels pour leurs devoirs à la maison, et au quotidien pour rechercher tous types d’informations, dans une véritable démarche de mobile learning. Le constat est évident, et logique. Encore faut-il l’accepter – et l’autoriser. C’est chose faite aux États-Unis, depuis plusieurs années, et mis en application dans les écoles.
Les bénéfices du BYOD à l’école
Le principe du BOYD est testé depuis plusieurs années dans les classes de primaires américaines. Les élèves sont autorisés à disposer de leurs ordinateurs et tablettes pour prendre des notes, effectuer des recherches documentaires sur le net, réaliser des exercices, et partager des informations sur des logiciels de cloud computing.
Les résultats sont là. L’utilisation de matériel personnel renforce ou conforte la confiance et stimule l’attention, donc accroît la participation et la collaboration. C’est aussi un excellent moyen d’instruction personnalisée, imposant un effort d’auto-gestion précoce et bénéfique, qui dépasse largement le modèle d’enseignement frontal « classique », passif et peu stimulant. Last but not least, c’est un sérieux atout économique pour les écoles, qui n’ont pas à dépenser des sommes conséquentes pour s’équiper en matériel numérique.
Certes, tous les élèves ne disposent pas loin s’en faut de smartphones et tablettes personnels, un facteur fortement influencé par le milieu social. Mais avec tout de même plus d’un adolescent sur deux doté d’un smartphone, le constat mérite assurément considération. Au moins, en considérant le seul aspect économique, pour diviser par deux la facture d’équipement numérique des établissements.