[Éducation] A venir : Réforme du BAC et sélection à l’entrée de l’université
Édouard Philippe s’exprimait à l’Assemblée nationale pour son discours rituel de politique générale. Sur le volet de l’Éducation, le Premier ministre a annoncé deux grandes réformes depuis longtemps suggérées ou impatiemment attendues : la réforme du BAC et l’introduction de la sélection à l’entrée en université.
Moins de matières pour le BAC
Déjà critiqué depuis de nombreuses années face à ses résultats historiquement élevés, le sacrosaint BAC pourrait enfin connaître une réforme d’ampleur, le Premier ministre souhaitant le faire « profondément évoluer ». Et de s’alarmer face à ce constat : « Nous formons très bien les très bons, mais nous creusons les inégalités ». Dès la prochaine rentrée, une concertation d’ampleur devrait être lancée pour définir les bases de cette réforme.
D’ores et déjà, il serait question, conformément au programme de l’ex-candidat Emmanuel Macron à la présidence de la République, de « resserrer les épreuves finales autour d’un plus petit nombre de matières et définir ce qui relève du contrôle continu ». Le temps de la réflexion prendra toutefois un certain moment, puisque la mise en route complète de la réforme du BAC est attendue pour l’horizon 2021.
Une forme de sélection à l’entrée de l’université
Pour l’enseignement supérieur, Édouard Philippe a là-aussi repris les anciennes propositions du Président de la République. Il s’est d’abord horrifié face aux colossaux taux d’échecs en première année : « nous conduisons 60% de bacheliers à l’échec en première année de licence ». Un constat aggravé par le « choc démographique » connu par la France, qui propulse « 40.000 étudiants supplémentaires chaque année » dans des universités surchargées et bien souvent manquant de moyens.
Pour lutter contre ce fléau, une forme de sélection devrait finir par voir le jour, avec des « contrats de réussite étudiante » validant un niveau de compétences suffisants à la sortie du lycée. L’autonomie des universités est également de nouveau à l’ordre du jour, « nos grandes universités doivent se transformer, gagner en autonomie et se rapprocher du monde économique », de même que l’inévitable question des budgets : « les efforts d’investissements ne seront pas relâchés ».
Outre ces deux grandes mesures, les bacheliers professionnels devraient eux-aussi connaître une amélioration significative, avec un renforcement des liens avec l’entreprise et une mise en avant de l’alternance.