[École] Les élèves français de CM1 sont les plus mauvais d’Europe en mathématiques

C’est un sempiternel cliché : les élèves français sont nuls en mathématiques. Le problème, c’est que les études sérieuses confirment régulièrement cette image peu glorieuse. La dernière en date, une enquête internationale de Timss tout juste publiée, vient encore enfoncer un peu plus le clou, reléguant la France dans les abysses de son classement.

La France bien loin de la moyenne européenne

L’enquête de TIMMS réalisée en 2015 reposait sur une évaluation de 57 pays et 7 entités territoriales, soit 600 000 élèves. La France a participé à l’étude avec des élèves de niveau CM1, et terminale S. De manière générale, le primaire obtient de meilleurs résultats que le secondaire, avec une amélioration des résultats en mathématiques et en sciences, et un écart réduit entre les bons et mauvais élèves. Les résultats ont cependant baissé dans le secondaire, avec toutefois une réduction de l’écart de niveau entre les garçons et les filles.

Dans le cas particulier de la France, en revanche, les résultats sont pour le moins mauvais. Avec un total de 488 points en mathématiques, les jeunes Français de CM1 sont en deçà de la moyenne mondiale (500) et bien loin de la moyenne européenne (527). Le jugement est sans appel : avec 45% de ses élèves dans le groupe les plus faibles des pays européens, la France se positionne à une humiliante dernière place en mathématiques (derrière la Slovaquie), et à l’avant-dernière place en sciences (devant Chypre).

Les pays asiatiques comme à l’habitude champions

Du côté des bons élèves, il faut chercher sans surprise du côté des pays asiatiques, qui écrasent le classement, en mathématiques et en sciences : Singapour, Kong Kong, la Corée du Sud, Taïwan et le Japon occupent les premières places. En Europe, l’Irlande du Nord, l’Angleterre et la Finlande brillent – comme toujours. La Russie, la Pologne et la Suède obtiennent également de bons résultats, avec pourtant bien moins d’heures de mathématiques au programme qu’en France, qui avec le Liban détient le record en terminale S avec 222 heures.

Ces résultats catastrophiques n’ont pas manqué de suscité des réactions, en premier lieu au ministère de l’Éducation. Madame Najat Vallaud-Belkacem a jugé ces résultats « inacceptables », pointant du doigt les réformes effectuées sous le précédent quinquennat. La ministre a également intrinsèquement mis en garde en cas de victoire du candidat des Républicains à la présidentielle : les jeunes élèves pourraient ainsi continuer de « payer ce prix fort à l’avenir si l’on remettait en place cette politique ».

Comme un malheur n’arrive jamais seul, un autre classement sera publié dans quelques jours, celui du fameux PISA. Référence internationale incontestée et redoutée, le PISA n’a pas manqué de mettre en lumière les faiblesses des résultats de l’éducation française au cours de ses précédentes éditions.