[BAC] Des candidats au BAC toujours plus nombreux
Chaque année le BAC se présente avec son cortège de statistiques, avec parmi des données plus ou moins sérieuses, le nombre de candidats, les taux moyens de réussite et le pourcentage de bacheliers au sein d’une même génération. Et depuis près d’un demi-siècle et en particulier depuis les années 1990, l’ensemble de ces chiffres augmente sensiblement et régulièrement.
Des candidats au BAC plus nombreux et toujours aussi variés
Plus de 690 000 jeunes candidats motivés sont attendus dans les salles d’examen pour décrocher le précieux sésame cette année. C’est un nombre en augmentation par rapport à 2015 (684.734 candidats), qui avait connu une légère baisse de 0,32%. La voie professionnelle tire chaque année vers le haut le nombre de prétendants au titre, avec une hausse de 96 000 candidats depuis 2004, de même que la voie générale (29 000 sur la même période). La voie technologique souffre en revanche d’un puissant recul, avec une baisse de 50 000 candidats.
Le plus jeune candidat au jour de l’examen sera âgé de 14 ans, alors que l’étudiant le plus expérimenté aura 82 ans. Malgré la différence d’âge respectable de 68 ans, il ne s’agit pas d’un record, loin s’en faut. Pour la précédente cession, l’écart s’avançait à 80 ans, entre une jeune élève de 13 ans, et un courageux retraité de 93 ans (et qui malheureusement a échoué pour la deuxième année consécutive).
Des records de réussite au BAC régulièrement battus
87,9 %, c’est le record à battre du taux de réussite au BAC, atteint en 2014. L’année dernière, le taux de réussite était quasiment identique, avec 87,8%. Depuis les années 1990 les résultats sont en forte augmentation, avec une barre des 80% de réussite dépassée pour la première fois en 2003. Antérieurement, aux BAC de 1970 et 1985, les taux de réussite étaient seulement de 67,2%.
77%, c’est le pourcentage d’une génération à obtenir le BAC aux résultats de 2015, un objectif de réussite de plus en plus important et intrinsèquement poursuivi chaque année par le ministère de l’Éducation. Là aussi et de façon encore plus marquée que pour le taux de réussite moyen, les résultats ont explosé depuis les années 1990. En 1995, 62,7% d’une génération obtenait son BAC, un très net progrès par rapport à 1990 (43,5%), qui représentait déjà une énorme avancée comparée à 1985 (29,4%) et 1980 (25,9%).
Ces taux toujours plus croissants s’expliquent certes en partie par l’augmentation naturelle de la population française, ce qui n’est a priori pas forcément lié à la réussite finale. De quoi faire grincer de nombreuses dents chaque année sur la valeur réelle du fameux sésame. Parmi ses détracteurs les plus notoires, l’historien Jacques Marseille le qualifiait peu avant sa mort en 2010 de « monument d’hypocrisie nationale ».