UNESCO: l’éducation sexuelle, encore beaucoup à faire
Éducation sexuelle : un nouveau rapport intitulé “Le chemin vers une éducation complète à la sexualité : un rapport de la situation mondiale” vient d’être publié par l’UNESCO. Pour la sous-directrice générale pour l’éducation, Stefania Giannini, des avancées majeures ont été accomplies, mais la route est encore très longue.
L’éducation sexuelle en développement
Le rapport de l’UNESCO note d’importantes avancées concernant certains pays pour offrir une éducation à la sexualité à tous. C’est notamment le cas de la Tunisie, avec une nouvelle loi visant à combattre les féminicides et la violence subie par les femmes, rendant obligatoire l’éducation sexuelle. Au Pakistan, où beaucoup reste à faire, des efforts ont été réalisés pour adapter les programmes scolaires à chaque communauté. Au Chili, les professeurs ont reçu une série de TICE permettant d’enseigner l’éducation sexuelle, de même qu’en Afrique du Sud.
Malgré ces points positifs, le rapport ne fait pas l’impasse sur les manques encore criants en matière d’éducation sexuelle à travers le monde: beaucoup trop d’enfants et d’adolescents ne disposent pas des outils nécessaires pour développer leurs connaissances en la matière, et ainsi assurer leur développement et leur bien être. “Pour l’UNESCO, l’innovation dans la conception des programmes, la formation des enseignants et le développement de cette éducation sont des signes encourageants, mais le nombre élevé de jeunes indiquant ne pas recevoir une éducation sexuelle complète de bonne qualité reste préoccupant“, souligne Stefania Giannini.
L’éducation pour prévenir le VIH
Outre les violences sexuelles, l’éducation complète à la sexualité (ECS) comprend des versants décisifs en matière de santé publique, en informant sur les maladies sexuellement transmissibles, notamment le VIH et le SIDA. Une autre composante importante représente la contraception, avec la possibilité d’éviter les grossesses non désirées. Des dizaines de millions de jeunes à travers le monde n’ont toutefois pas accès à ces informations, faute de moyens ou d’intérêt étatique.
Les conclusions du rapport de l’UNESCO sont destinées à promouvoir une série d’engagements pérennes pour l’éducation sexuelle des filles, qui seront diffusés dans le cadre du Forum Génération Égalité de Paris. Cet organisme dirigé par ONU Femme lutte pour l’égalité des sexes à travers le monde, une vaste tâche encore très loin d’être accomplie.