[MOOCs] 1,4 millions d’étudiants inscrits sur la plateforme FUN
La plateforme nationale française FUN, financée par l’État, surfe depuis plus de deux ans sur un succès certain, avec plus d’un million d’utilisateurs depuis la rentrée 2015. De quoi susciter l’enthousiasme du secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, même si la marge de retard reste encore conséquence par rapport à d’autres nations, comme les États-Unis.
1,4 millions d’inscrits sur la plateforme FUN
« La France a rattrapé son retard et s’est replacée dans les standards européens », s’est félicité Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, dans tes propos révélés par le Monde. Cette déclaration – optimiste – fait suite à une récente annonce de FUN, plateforme nationale française d’hébergement de MOOCs. Un an après son lancement en octobre 2013, FUN comptait 400 000 inscrits, avant de franchir le cap symbolique du million d’utilisateurs lors de la dernière rentrée (1,4 millions actuellement).
Entièrement financée par l’État, la plateforme FUN dispose d’un vivier conséquent de fournisseurs, la plupart des grandes écoles et prestigieuses universités françaises s’étant lancées dans l’aventure MOOC depuis l’année dernière, ou depuis plusieurs années pour les plus audacieuses. FUN entend désormais développer son rayonnement international, sur un secteur de loin dominé par la plateforme américaine Coursera (plus de 11 millions d’utilisateurs), qui attire l’excellence de la formation supérieure états-unienne et anglo-saxonne (et également française).
Des formations MOOCs diplômantes… aux États-Unis
Si le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur peut légitimement se féliciter du succès de la plateforme, le retard (conséquent) sur les MOOCs et d’une manière générale de l’enseignement numérique n’est dans les faits qu’en (petite) partie comblé sur nombre de pays européens ; par rapport aux États-Unis, la marge reste particulièrement importante, où l’intégration des MOOCs en tant qu’outils de formation est de plus en plus profonde.
Si la reconnaissance des MOOCs demeure limitée en France, les États-Unis ont déjà franchi le pas de la formation diplômante. L’université d’Illinois propose ainsi un cursus entier par cours virtuels officiellement reconnu, moyennant tout de même la somme coquète et bien réelle de 20 000 dollars. Cette valeur ajoutée se confirme par ailleurs dans les entreprises américaines, où la présence de cursus et de formations par MOOCs constitue désormais un sérieux atout sur les CV des postulants.
Certes, les progrès de l’enseignement numérique en France apparaissent bien réels depuis un ou deux ans, comme l’indiquent les bons chiffres de FUN, et aussi, a priori, le lancement expérimental du plan numérique au collège. Cependant, la route reste encore longue pour s’aligner sur les autres exemples mondiaux, avant de répondre au souhait du président de la République pour faire de la France « la première nation » en matière de numérique.