François Hollande confirme ses objectifs sur le numérique à l'Ecole

Dans un contexte de politique intérieure et extérieure particulièrement chargé voir délicat, François Hollande s’est brièvement exprimé sur l’éducation nationale et le numérique, lors de la conférence de presse du 18 septembre. Un exercice habituellement affectionné par le président de la République, et l’occasion de rappeler ses engagements sur le numérique, évoqués dès le début de son mandat deux ans plus tôt, et confirmés lors de la rentrée scolaire au début du mois de septembre.

Engagement renouvelé en faveur du numérique à l’école

Après de longs propos sur l’engagement de la France à l’international et la situation économique nationale, François Hollande a abordé la question de la jeunesse et de l’éducation. « J’ai fait le choix de la jeunesse, c'était ma priorité », a rappelé le président de la République, qui lors de la campagne de 2012 avait effectivement fait de l’enseignement l’un de ses principaux objectifs. « Je pense que l'éducation doit garder les mêmes valeurs, mais s'ouvrir profondément aux nouvelles technologies. C'est la raison pour laquelle le numérique va être généralisé. Je considère que c'est à la fois une chance pour les enfants, une chance aussi pour les enseignants d'utiliser ces matériels ». Des propos qui visent à rassurer un corps enseignant encore mitigé au sujet du numérique à l’école (un professeur sur deux se déclare pleinement convaincu des bénéfices des TICE appliqués à l’enseignement), tout en poursuivant les efforts pour tenter de rattraper les retards par rapport aux autres pays européens, aux Etats-Unis ou au Japon.

Le numérique scolaire, du désir aux réalités

Les propos de François Hollande font suite à l’annonce d’un « grand plan numérique pour l’école de la République », annoncé au début du mois de septembre lors d’une visite de collège à Clichy-sous-Bois. Le souhait de voir le numérique s’installer solidement dans l’Education nationale semble pour l’instant conforté. « Je considère que c'est à la fois une chance pour les enfants, une chance aussi pour les enseignants d'utiliser ces matériels », martèle le président de la République. « Une chance aussi d’avoir un contenu éducatif à travers le numérique, une chance pour l'économie d’avoir ces emplois qui soient préparés dès l'école ». Certes, mais encore faudra-t-il concrétiser ces annonces. Le numérique dans l’enseignement est en effet un serpent de mer sinuant depuis des dizaines d’années de gouvernements en gouvernements. Débutées dès 1971, les réformes se sont succédées au fil des années, avec pas moins de douze plans censés favoriser le numériques. La tâche reste malgré tout aujourd’hui encore tout à fait conséquente. Et la rapidité de mis en place de ce nouveau plan numérique ne semble guère une (réelle) priorité, puisque devant intervenir « dès » 2016. 

La progression du numérique dans l’Education nationale est assurément un domaine particulièrement important dans la politique française, avec des enjeux cruciaux pour la formation de la jeunesse. Mais l’histoire des « plans numériques » successifs n’inspire guère un optimisme démesuré en faveur d’une réalisation concrète, qui plus est dans un contexte économique difficile où les priorités brûlantes ne manquent pas. Ainsi, « Je ne vais pas m’attarder simplement sur l’éducation et l’école », prévient d’ores et déjà François Hollande…