Un robot pour rester à l’école
Avoir de graves problèmes de santé nécessitants une hospitalisation régulière ou de longue durée n’est jamais appréciable. D’autant plus quand ces hospitalisations arrivent pendant l’enfance, privant les jeunes de leurs amusements, de leurs familles, et de leurs cours. Mais les suisses ont développé une initiative, Avatar Kids, pour permettre aux enfants hospitalisés de garder leur place à l’école, par le biais d’un avatar pilotable à distance.
Suivre ses cours à distance
Le projet a été développé depuis le début de l’année 2014 en Suisse alémanique, par la collaboration de nombreux acteurs, tels que Samsung, Swisscom, ou encore les Centres Hospitaliers Universitaires de Bâle. Il s’agit pour les enfants, de 4 à 18 ans et nécessitant des hospitalisations régulières ou de longues durées, de garder leur place au sein de leur classe, en étant remplacés par un robot. Ce robot, fabriqué par la firme française Aldebaran Robotics, est piloté à distance depuis son lit d’hôpital par le jeune malade, grâce à une tablette Samsung. Ainsi, le jeune peut garder le contact avec ses camarades de classe, et participer en cours comme s’il était physiquement présent. De plus, le jeune peut prendre part aux sorties scolaires et aux récréations, mais également garder le contact avec sa famille en dehors des heures de visites hospitalières. Le système a été développé conjointement par les partenaires pour assurer une interactivité maximale et ne pas limité le champ des possibles, tout en gardant des commandes simplifiées au maximum pour que tous les enfants le nécessitant puissent le manipuler. De plus, et toujours grâce aux partenariats, l’implantation de ces robots est totalement gratuite, tant pour les familles que pour les écoles. Il s’agit donc d’une initiative charitable qui permettra aux plus défavorisés de garder une vie sociale et scolaire.
Des opinions divergentes sur l’utilité du projet
Mais pourtant, certains restent sceptiques quant à ce projet. En effet, quelques voix se sont élevées pour souligner le fait qu’il s’agirait plus d’un buzz marketing pour Samsung et Swisscom, car les marques semblent s’être approprier le projet, au détriment des autres acteurs, comme par exemple la firme ayant conçu le robot. De plus, l’autonomie du robot est limitée à 90 minutes, donc suivre une journée entière de cours semble difficile. Enfin, certains pensent également qu’il serait difficile pour les enfants lourdement malades de conjuguer vie scolaire et soins. Mais dans ce cas, peut être qu’un complément sous la forme de soutien scolaire permettrait de les aider ?
Il s’agit donc d’une nouvelle façon d’intégrer la technologie à l’école en profitant de la généralisation d’internet et des réseaux mobiles, même si tout le monde ne voit pas cette avancée d’un très bon œil. Ainsi, bien que le robot ne profite pas à tous dans la classe, il prouve l’intérêt que peuvent revêtir ces innovations technologiques dans la vie des personnes en difficulté.