Un jeune français sur dix ne lit pas bien
La Journée de Défense et de Citoyenneté (JDC) est le nom adopté depuis 2010 pour remplacer la Journée d’Appel et de Préparation à la Défense (JAPD), ayant elle même remplacé l’appel sous les drapeaux. Elle permet, en une journée, d’évaluer les jeunes de nationalité française et étant âgés 17 à 25 ans sur leurs compétences en compréhension du français, ainsi que d’une sensibilisation aux devoirs citoyens, à l’armée, et au secourisme. C’est dans ce cadre qu’une étude est parue, dressant un bilan des compétences en français des jeunes.
750 000 jeunes testés en français
On sait que les jeunes français sont dans la moyenne des décrocheurs scolaires européens, mais il résulte de cette étude que ces jeunes ne savent pas très bien lire pour autant. Ces tests ont été réalisés en 2013 auprès de plus de 750 000 jeunes âgés de 17 à 25 ans. Ils ont été évalués selon leur niveau de compréhension de l’écrit, en devant reconnaître l’orthographe et l’existence ou non d’un mot (« le mot lapin existe-t-il ? »). L’analyse de ces réponses tire huit profils types, avec quatre niveaux considérés comme très faibles, et quatre considérés comme normaux. Les personnes de niveau 1 et 2 sont considérées comme étant illettrées, et celles des niveaux 3 et 4 ne sont pas capables de comprendre un texte, bien qu’ayant des connaissances lexicales. Enfin, les niveaux de 5a à 5d représentent, pour les niveaux a et b, des personnes ayant des difficultés certaines mais compensant par de la réflexion, et les niveaux c et d n’ont pas ou peu de difficultés. Alors, on apprend que 9,6% des jeunes ont des difficultés, et pour plus de 4%, ces difficultés sont importantes, les classant dans la catégorie « illettrés ». Cependant, une grande majorité des jeunes, à plus de 80%, sont des lecteurs efficaces, en étant dans les catégories 5c et 5d.
Les filles meilleures que les garçons
Ainsi, cette étude soulève l’importance d’avoir du vocabulaire pour comprendre un texte, et c’est ce qui fera la différence entre les niveaux supérieurs et inférieurs au niveau quatre. De plus, et surtout pour les niveaux 5a et 5b, il faut que les jeunes gardent une habitude de lecture pour ne pas perdre les bases, car leur niveau risqueraient de s’éroder avec le temps. Aussi, l’étude dresse des corrélations pouvant paraître surprenantes. On apprend donc que le niveau d’études et les difficultés rencontrées sont liés, avec le fait que près de 80% des jeunes n’ayant pas dépassé le collège ou un cursus professionnel sont en difficultés ; mais aussi que les résultats diffèrent selon les départements d’origine, avec des scores globalement moins bons dans le nord de la France et les DOM ; ou encore du sexe de la personne, les filles étant en général meilleures que les garçons.
Aussi, des tests ont été réalisés dans les matières chiffrées, et les résultats montrent qu’il n’y a pas de corrélation entre les résultats en français et en mathématiques. Mais l’augmentation du nombre de lecteurs efficaces depuis 2010 est tout de même encourageante, avec une augmentation de 2% du nombre de personnes dans cette catégorie.