Un BAC 2021 adapté au coronavirus
Le BAC 2021 aura bien lieu, mais son déroulé sera adapté en fonction de l’épidémie. C’est en substance l’objet de l’Ordonnance n° 2020-1694 du 24 décembre 2020, sur l’organisation du BAC, qui fait déjà réagir les syndicats, inquiets du manque de visibilité face aux lourdes exigences du concours.
Le BAC 2021 dans l’incertitude de la COVID
Face aux incertitudes pesant sur les premiers mois de l’année 2021, mieux valait prendre les devants avec l’organisation du BAC. Avec cette ordonnance, l’Élysée cherche à donner de la souplesse à l’organisation du concours grâce à des aménagement qui seraient “nécessaires pour faire face aux conséquences de la propagation de l’épidémie de covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation“. Ces aménagements ne sont pas explicitement détaillés, portant sur la “nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d’organisation, qui peut notamment s’effectuer de manière dématérialisée“. Ils devront être portés à l’attention des candidats au plus tard deux semaines avant le début des épreuves.
Lundi dernier, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait évoqué le but de l’ordonnance : “Il s’agit d’anticiper et de nous permettre d’adapter aux besoins, les modalités des concours et des examens d’accès à l’enseignement supérieur, d’obtention des diplômes et d’accès à la fonction publique“. Par ailleurs, les évaluations communes jusqu’ici prévues en première et en terminale se verront supprimées, laissant place au seul contrôle continu. En revanche, les épreuves portant sur les enseignements de spécialité et prévues en mars sont toujours maintenues, sauf si la situation sanitaire s’aggrave brutalement avec l’hiver.
La mesure, prise pendant les fêtes de fin d’année, n’a pas manqué de faire réagir les syndicats, dont le Snes-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré avec sa secrétaire générale, Frédérique Rolet. “C’est toujours la même chose, faire passer quelque chose pendant une période où ça peut passer inaperçu… Clairement, cela nous semble être de l’improvisation. Une telle façon de faire va générer du stress, autant pour les élèves que pour les professeurs. On ne peut pas prévoir des examens à la dernière minute“.
