[TICE] La tablette numérique, remède contre les cartables trop lourds ?
C’est un serpent de mer qui refait surface et siffle à chaque rentrée : le poids des cartables, qui accable le dos des jeunes écoliers français. Le problème est bien réel, et s’aggrave au fil des ans. Pour alléger le fardeau physique des élèves et soulager les esprits des parents, la tablette numérique représente un argument de…poids.
Des cartables de plus en plus lourds
À chaque rentrée, le poids des cartables semble de plus en plus lourd à supporter pour les enfants, et aussi (surtout) psychologiquement pour les parents. Et ce n’est pas forcément qu’une impression. Selon une étude que publiait le Monde en 2012, le poids moyen des sacs d’école était passé de 6,5 kilos en 1997 à 8,5 kilos en 2007. Une augmentation conséquente, représentant 20% du poids d’un élève de 40 kilos, soit le double du maximum de ce que devrait supporter un dos juvénile en pleine croissance.
Les conséquences sur la santé sont bien réelles, surtout à longue échéance, lors de l’âge adulte. Une pression constante sur la colonne vertébrale peut entraîner de sérieuses douleurs récurrentes, et, indirectement, des troubles de la concentration, une fatigue accrue, des douleurs au cou et des maux de têtes. Pour lutter contre cette menace sournoise, il n’est guère de solutions : avoir moins de livres, ou porter quelque chose, de plus léger et plus efficace. Comme par exemple une tablette numérique.
Les manuels scolaires concentrés dans une tablette numérique ?
Les tablettes numériques semblent un moyen de lutte efficace contre les cartables trop lourds. D’un poids ne dépassant guère les 500 grammes, les tablettes représentent un argument pratique et choc des partisans du numérique. Les manuels scolaires seraient en majeur partie voire tous réunis et accessibles par la magie du digital, ce qui éviterait d’oublier ou de perdre les livres. Une perspective qui séduit aussi bien les plus jeunes, attirés par les TICE, qu’une partie des parents adeptes du numérique et soucieux de l’état de santé de leur progéniture.
L’abandon des manuels scolaires ne remettrait par ailleurs pas forcément en question le plaisir de lire sur un livre bien réel, qui existe et résiste remarquablement bien chez les plus jeunes. Certes, il est souvent plus agréable de s’immerger dans un roman que dans un manuel de mathématiques…
Le premier véritable cartable spécifiquement destiné à cet usage date de l’entre-deux-guerres, réalisé en carton bouilli, qui s’entretient comme du cuir. D’allure certes assez sévère, ce célèbre cartable était toutefois très solide et fort peu coûteux.