Stylos rouges : plainte contre Jean-Michel Blanquer
La plainte contre Jean-Michel Blanquer, qui vise également Frédérique Vidal, est issue du collectif les “Stylos rouges”, pour mise en danger de la vie d’autrui, en l’occurrence le personnel de l’Éducation nationale face à la pandémie. Les lycéennes et lycéens protestent également, pour leur par contre les inégalités des enseignements reçus pour préparer le BAC.
Plainte contre Jean-Michel Blanquer : “Mise en danger de la vie des enseignants”
Les épreuves du BAC s’annoncent agitées. La gronde progresse parmi les syndicats de l’enseignement et les étudiants, à l’approche du grand oral et des autres épreuves toujours officiellement maintenues. La plainte visant les deux ministres est issue du collectif “Stylos rouges”, lancé dans le sillage des “Gilets jaunes” à la fin de l’année 2018, sans jamais toutefois avoir atteint de près ou de loin la notoriété de ces derniers. Déposée pour “mise en danger de la vie d’autrui“, la plainte attaque en particulier le ministre de l’Éducation, accusé “ne pas protéger les personnels en contact avec les enfants“.
Nicolas Glière, le porte-parole des Gilets rouges qui revendique près de 75 000 membres (sur les plus de 110 millions de personnels de l’Éducation) a déclaré à l’AFP : “On est face à un ministre qui est dans le déni total de la réalité : il nous a dit qu’on n’était plus en danger à la maison qu’à l’école, qu’il n’y avait pas de cas dans les écoles, qui a minoré les chiffres“. Le collectif réclame instamment la fermeture des établissements dans les zones les plus concernées par la pandémie, et le passage partout ailleurs en demi-jauge.
Des différences marquées selon les milieux sociaux des élèves
Les élèves de lycée ne sont pas en reste pour protester contre le BAC 2021, mais pour d’autres raisons. Dans une tribune publiée dans Marianne lundi, un collectif dénonce les injustices engendrées par une année de pandémie : “Nous, lycéennes et lycéens, diminués depuis le début de cette année scolaire, après des mois de luttes et d’adaptations ayant pour conséquence inquiétudes et retards dans les programmes, exigeons aujourd’hui des décisions justes et équitables, conformes aux principes de l’Éducation nationale“.
Les critiques tournent autour de l’impréparation des élèves face aux retards engendrés par la fermeture des classes et la mise en place aléatoire de l’enseignement à distance, et aussi de l’injustice selon la nature des écoles. Certains établissements privés ont ainsi conservé le plus longtemps possible les cours en présentiel, alors que les parents les plus aisés pouvaient financer des cours particuliers. Les lycéens réclament ainsi “l’annulation des épreuves écrites et orales du baccalauréat pour l’ensemble des filières générales et technologiques ainsi que pour les filières professionnelles et les BTS“.
