[serious game] Espionnage et châteaux forts en serious game

Les « jeux sérieux » sont désormais de plus en plus considérés pour ce qu’ils sont vraiment : sérieux. Car ce n’est pas parce que l’on s’amuse que l’on n’apprend pas ; au contraire, le plaisir détend, stimule et favorise l’apprentissage. Et certaines disciplines comme l’histoire se prêtent particulièrement à l’imagination des concepteurs de serious games.

Un serious games d’espionnage durant la Guerre froide

Le monde de l’espionnage fascine, nourrit par ses propres mystères et fantasmes, dans les faits bien souvent éloignés du mythique agent 007. Le Mémorial de Caen propose de rejouer une célèbre page d’histoire de cette thématique avec la Guerre froide et un serious game intitulé « Devenez un célèbre espion de la guerre froide ».

Le joueur endosse alternativement le rôle d’un espion de la CIA (américain) ou du KGB (soviétique) à Washington, Berlin ouest, Berlin est et Moscou. De nombreux accessoires bien plus réalistes que ceux de James Bond sont proposés pour mener à bien les missions, très variées. Le joueur se voit ainsi confier une mission de mise sur écoute d’un haut dirigeant de la RDA à Berlin, une autre de s’introduire dans un laboratoire secret d’expérimentation de nouvelles technologies à Moscou. Il est également possible d’officier en tant qu’agent double du KGB à l’ambassade américaine de Moscou, ou comme garçon hôtel du KGB pour assister à une conférence à Washington. Dépaysements et aventures garanties.

L’univers des châteaux forts en serious game et réalité virtuelle

Le serious game de la Canopé de Caen, baptisé « Vivre au temps des châteaux forts », pousse résolument en avant le concept des jeux sérieux, en plongeant le joueur dans un univers sophistiqué de réalité virtuelle, proposant ainsi un véritable voyage dans le temps.

Le joueur est immergé dans un château fort du 12^ème siècle, composé d’objets modélisés et parfaitement réalistes. Deux modes d’utilisation sont proposés. Le mode « visite » suffit en soi à largement occuper et instruire l’apprenant, permettant de prendre connaissance des centaines d’objets, instruments et bâtiments présents dans le programme. Le mode « jeu » consiste à atteindre le trésor du seigneur, caché dans le donjon du château. Des quizz permettent de valider les connaissances acquises avant de passer aux étapes suivantes, correspondant à de nombreuses thématiques d’histoire et d’histoire des arts étudiées en classe de CM1 et de 5^ème.

Si le principe de la gamification dans l’enseignement (et aussi dans la formation professionnelle) est bien reconnu, l’efficacité réelle des serious games dépend toutefois bien sûr de la qualité du contenu, des thématiques abordées et du degré de stimulation atteint par le joueur.