Redoubler n’est pas toujours une bonne chose
A quelques jours de la rentrée scolaire, certains élèves vont retrouver la même classe que l’année dernière, suite à un redoublement. Mais, alors que certains pensent que de recommencer un niveau serait une chance donnée aux élèves, d’autres pensent que cela aurait des effets néfastes sur les élèves, notamment en réduisant leur confiance en eux, laquelle est très importante pour avoir de bonnes notes. Ainsi, une étude de CNESCO (Conseil National de l’Évaluation du Système Scolaire), fait le point sur les incidences du redoublement.
Les notes ne suivent pas le redoublement
Alors que les tests PISA ont fait prendre conscience du problème du redoublement en France, faisant passer le pays de la première à la sixième place européenne sur cette question, il y a toujours beaucoup de redoublants. En effet, près d’un élève sur trois redouble au cours de sa scolarité. C’est notamment par rapport à cette question qu’a été créé le CNESCO, un organisme rattaché au ministère de l’éducation nationale mais qui se veut indépendant. Il tente de comprendre et d’évaluer l’école en France, pour en faire bénéficier le système scolaire, grâce à l’analyse et la compilation de données et d’études d’experts. Ainsi, d’après une étude résumée dans le Figaro, le redoublement du CP n’a que peu d’incidence lors de l’année redoublée, et lorsqu’ils parviennent au niveau supérieur, les élèves rencontrent à nouveau des difficultés dès lors qu’ils doivent apprendre au même rythme que leurs camarades. De plus, une étude menée en 2008 et reprise par le CNESCO a montré qu’une année de retard entraine une diminution du revenu de 10% lors de l’entrée sur le marché du travail.
Développer le soutien scolaire pour réduire les redoublants
Pour lutter contre les redoublements trop nombreux, Vincent Peillon souhaitait réduire au moins de moitié le nombre de redoublement. Ainsi, un projet de décret a été présenté l’année dernière, qui ambitionnait la suppression des redoublements, sauf en cas de volonté des parents. Mais un syndicat enseignant s’y était opposé, estimant que cela reviendrait à abandonner les élèves en difficulté. Car là est bien la question, s’il n’y a plus de redoublements, comment accompagner ces élèves ? Peut être qu’une solution serait de développer les formes alternatives d’apprentissage, comme le soutien scolaire ou les devoirs de vacances.
Ainsi, la question du redoublement sera peut-être un sujet au centre du mandat de la récemment nommée ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Car le CNESCO souhaite lancer un débat public dès janvier sur les mesures de redoublement, qui coutent tout de même plus de 2 milliards d’euros par an au ministère.