Professeur Truck: le soutien scolaire mobile
Le soutien scolaire en camping-car: c’est l’idée d’une enseignante de 45 ans originaire de Vire, qui se déplace sur les routes du Calvados, pour apporter le savoir directement el savoir aux élèves, en cours particuliers ou collectifs. Un projet original et issu d’une reconversion professionnelle, qui pourrait essaimer à travers la France.
Professeur Truck, une certaine idée du soutien scolaire
“Professeur Truck”, c’est une véritable entreprise créée à partir de 37 000 euros, soit l’achat et la modification d’un camping-car, à même de recevoir l’enseignement itinérant d’Audrey Kistler. Son projet repose sur un changement complet de carrière, puisqu’à l’origine Audrey était ingénieure maître en sciences de l’industrie. “J’ai préparé le CAPES et le master des métiers de l’enseignement. J’ai également fait des remplacements pour le rectorat pendant trois ans“, déclare-t-elle.
L’idée d’Audrey était d’apporter le soutien scolaire dans les zones rurales reculées, qu’il s’agisse de cours particuliers ou collectifs. Même si la place est réduite, une dizaine de mètres carrés, quatre élèves peuvent s’asseoir autour d’une petite table face à une grande tablette faisant office de tableau interactif, et suivre plusieurs disciplines: “Je suis spécialisée en physique-chimie et mathématiques mais j’enseigne également les langues étrangères ou la bureautique. Selon les séances, les tarifs varient entre 15 et 25 € de l’heure“, explique Audrey.
Un concept éducatif à développer
Si le concept a de quoi surprendre, d’après Audrey le succès semble au rendez-vous : “Je suis positivement surprise. Depuis septembre, ça a démarré très rapidement. Je travaille six jours sur sept, de 9 h à 21 h“, déclare-t-elle. Le camping-car dispose du chauffage pour l’hiver et aussi de la climatisation pour la belle saison; écologie oblige, il est aussi équipé de panneaux photovoltaïques, lui assurant une totale autonomie énergétique.
Le projet d’Audrey, unique en France, a été appuyé par la Chambre des Commerces, qui verrait bien le concept se propager à travers tout le pays, sous forme de franchises. Dans l’immédiat, Audrey discute avec les établissements de l’Éducation pour pouvoir assurer les cours de soutien scolaire lors des heures de permanence, et n’oublie pas son principal souci pratique : “La première question que je pose aux gens maintenant, c’est : bonjour, avez-vous un grand parking ?“.