Prévenir la radicalisation à l’école

Publié le 13/10/2019 à 10:53
Prévenir la radicalisation à l’école

La récente attaque à la Préfecture de police soulève des questions sur le risque de radicalisation dans la fonction publique, incluant l’école. Invité d’Europe 1, le ministre Jean-Michel Blanquer a déclaré être prêt à faire face immédiatement. Une dizaine d’alertes ont été recensées depuis ces derniers mois dans l’Education

 

La radicalisation violente à l’école

 

Qu’entend-on au juste par “radicalisation en milieu scolaire” ? D’après le site Eduscol du ministère de l’Education, la radicalisation désigne “le processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social ou religieux, qui conteste l’ordre établi“. Les moyens d’actions contre cette radicalisation passent par par la formation du personnel pédagogique, avec la libre disposition d’un livret de prévention, et la mise en place de séminaires réguliers animés par des spécialistes de toutes disciplines.

 

Au sein de chaque établissement est censé exister une “cellule de veille pluricatégorielle”, composée notamment de l’adjoint du chef d’établissement, d’un conseiller principal d’éducation, d’un infirmier, d’un psychologue ou d’un médecin. Cette cellule est chargée de réparer tout cas suspect ou avéré de radicalisation, et d’en référer au ministère de l’Education. La prise en charge de l’élève s’effectue ensuite selon ses caractéristiques, et avec des partenaires mandatés.

 

La radicalisation du personnel enseignant

 

Outre la radicalisation des élèves, le problème est également susceptible de surgir de la part des personnels enseignants et pédagogiques. M. Blanquer s’est montré limpide à ce sujet : “Il y a des valeurs qui sont à respecter à l’école, et quand on ne respecte pas ces valeurs, quand on a des discours anti-républicains, on n’a pas sa place comme adulte encadrant des enfants.” Les sanctions peuvent aller jusqu’à la radiation de la fonction publique, le ministre de l’Education ayant par ailleurs déclaré vouloir renforcer l’arsenal juridique, afin d’être en mesure de procéder à de plus amples radiations.

 

A l’instar de la Préfecture de police, les cas de radicalisation sont loin d’être toujours évidents à détecter. Le constat semble le même dans l’Education, selon les mots de M. Blanquer : “Ce sont des cas qui peuvent être d’intensité variable. Ce sont des choses qui font naître une première vigilance de notre part“. En soutien à son ministre de l’Education, le président de la République a rappelé la nécessité pour tous de repérer tout cas de radicalisation.

 

Un numéro vert a été spécifiquement conçu pour recueillir les avertissements contre des cas suspectés de radicalisation : le 0 800 005 696.

 


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