Mettre la pression aux élèves n’augmente pas leurs notes

Publié le 24/04/2014 à 09:54

La confiance en soi est une clé essentielle de la réussite scolaire. Mais souvent, les professeurs, pensant bien faire et souhaitant haranguer leurs élèves pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes lors des examens, mettent une pression négative sur les jeunes, qui aura pour résultat de diminuer les notes finales. C’est en tous cas ce qui ressort d’une étude réalisée en Grande-Bretagne, et publiée par l’APA (American Psychological Association).

 

Comprendre l'importance de la confiance en soi

 

L’étude a été réalisée pendant 18 mois, auprès de 347 élèves d’une moyenne d’âge de 15 ans. Ces élèves étaient en préparation du Certificat Général de l’Enseignement Secondaire, l’équivalent britannique à notre Brevet des Collèges. Pendant ce laps de temps, les élèves ont eu à répondre à deux séries de questions à propos de la fréquence avec laquelle les professeurs essaient de les motiver en les stressant, à travers des questions comme « À quelle fréquence vos professeurs vous disent qu’à moins de travailler dur, vous allez échouer ? », ou encore « Êtes-vous inquiets quand les professeurs vous rappellent que l’examen approche ? ». Puis les jeunes devaient remplir un questionnaire sur les raisons qui les poussent à travailler. A l’issue de l’examen, les chercheurs ont collecté toutes les données et les notes finales, et il ressort de l’analyse que les jeunes qui se sentent menacés par leurs professeurs et se mettant trop la pression ont de moins bonnes notes et une moindre motivation.

 

Insister sur l’importance de la réussite

 

Le rapport semble montrer que les professeurs ne mesurent pas l’incidence de leurs commentaires sur les classes, et qu’ils ne pèsent pas assez leurs mots. Ainsi, ils devraient plutôt insister sur l’importance de la réussite de l’examen plutôt que sur les risques en cas d’échec. Viser l’objectif à atteindre, par exemple en utilisant des phrases comme « Cet examen est important car il est requis par la majorité des universités » est plus motivant pour les jeunes que « si vous échouez, vous ne pourrez pas rentrer à l’université ». Ainsi, comme le dit l’auteur de l’étude, David Putwain, « l’un des messages accentue la possibilité de succès, tandis que l’autre insiste sur la nécessité de ne pas échouer ».

 

Alors, l’association préconise aux professeurs d’incorporer leurs messages au sein de leurs cours, et de travailler avec les psychologues scolaires pour l’élaborer. Et si même avec ces messages positifs, les jeunes ont encore des difficultés, ils peuvent toujours se tourner vers du soutien scolaire pour reprendre confiance en eux. 


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