Les résultats des tests PISA, à modérer ?

Depuis des années, les tests PISA sont controversés, notamment en France, où très souvent, les résultats des tests généraux ne sont pas flatteurs. Même si les tests plus particuliers, comme celui de résolution des problèmes courants, placent la France à une meilleure position, la question de la véracité locale de ces tests fait souvent surface. C’est pour éclaircir ce point qu’une étude a été menée en Suisse, dans le canton de Vaud.

Les résultats des mêmes élèves comparés

Cette étude se base sur les résultats des élèves aux tests PISA, qui sont comparés aux évaluations nationales. En Suisse, les élèves sont suivis tant en primaire qu’en secondaire, sous la forme des Evaluations Cantonales de Référence. Pour l’étude, Bruno Suchaut et Ladislas Ntamakiliro, les deux chercheurs l’ayant menée, ont comparé les résultats des mêmes élèves du canton de Vaud en classe de quatrième aux ECR et à PISA. Et donc, les résultats montrent que l’étude PISA n’est pas forcément représentative des critères nationaux de formation. 

Quelques points communs, beaucoup de différences

L’étude PISA montre que le lien entre les matières est très élevé avec des coefficients de corrélation entre la lecture et les mathématiques hauts. Ce qui signifie que les résultats obtenus dans l’une des matières influerait sur les résultats dans une autre. Par contre, les ECR ne montrent pas de corrélation, un même élève pouvant passer du tout au tout, en ayant de bons résultats dans une matière, mais des notes plus moyennes dans une autre. Une autre différence réside dans le fait que la corrélation entre le statut-socio économique et les résultats est beaucoup moins marquée dans les ECR que dans le PISA. Cependant, quelques points se rejoignent dans la comparaison des tests. En effet, il y a un point commun sur le fait que les filles ont globalement un niveau supérieur aux garçons, et que les jeunes n’ayant jamais redoublés ont des meilleures notes. Un autre point où les études vont dans le même sens est que les personnes qui ne sont pas originaires du pays ont en général des résultats moins bons que les natifs.

Ainsi, ce débat sur la fiabilité régionale des études PISA risque de faire parler encore longtemps. Car la non-prise en compte des différentes traditions scolaires et des différents critères de succès dans les pays évalués rendent les tests biaisés.