L’e-learning à l’école primaire, luxe de moyens et résultats brillants… à Hong-Kong.
Avec les Etats-Unis, le Canada et les pays scandinaves, plusieurs pays d’Extrême-Orient se placent à la pointe de l’e-learning, en particulier le Japon et la Corée. La « Région Administrative Spéciale » de Hong-Kong teste quant à elle depuis plus de trois ans l’e-learning à l’école primaire, avec un luxe de moyens conséquent, une productivité stupéfiante, et au final un succès certain.
De la rapidité de production e-learning
En 2011, l’école Po Leung Kuk Tin Ka Ping Millennium Primary School s’est montrée désireuse d’innover en matière de pédagogie, et a rejoint un programme pilote d’e-learning supervisé par le ministère de l’Education de Hong-Kong. Ce dernier a rapidement alloué à l’école environ 200 000 euros pour développer ses projets, en testant l’e-learning dans ses classes d’anglais.
L’école hongkongaise a su utiliser à bon escient ses fonds, et avec une rapidité foudroyante : en un peu plus de trois ans, pas moins de 237 e-books ont été produits, ainsi que 54 applications éducatives et une plateforme interactive.
Pour leur permettre de lire les e-books et d’utiliser les applications éducatives, les écoliers disposent d’iPad, qui leur permettent en outre d’envoyer des e-mails et de s’entraîner à la prononciation.
L’e-learning maîtrisé
Les premiers résultats se sont révélés largement positifs, au point d’étendre le système à d’autres matières, comme le Chinois, les mathématiques ou l’informatique. Le directeur de l’école, Mr Sin Kim-Wai, a souhaité étendre l’expérience aussi bien aux élèves qu’aux enseignants.
Dans cette optique, l’interaction entre les écoliers et les professeurs s’est vu renforcée par la présence d’un tableau blanc interactif dans chaque salle de classe, qui permet à tous d’échanger des informations.
Malgré la forte popularité atteinte par cette pédagogie, le « tout e-learning » n’est pas encore d’actualité. Les jeunes élèves doivent toujours faire leurs devoirs à la maison, et effectuer leurs examens sur papier et avec des stylos. Mr Sin admet en outre le besoin incontournable d’un support technique de la part de personnels formés au numérique
Le succès de l’école Po Leung Kuk Tin Ka Ping Millennium Primary School, ou encore l’expérimentation des robots-professeurs japonais illustre l’aisance d’adaptation et l’intérêt de nombre de pays asiatiques pour l’e-learning. Même si la France ambitionne de se placer à la tête de l’enseignement numérique dans les prochaines années, le chemin à accomplir semble pour le moins sportif.