La première épreuve du bac à distance
La place de l’éducation à distance, et notamment du passage des examens par internet est depuis longtemps sujette à polémique en France. Qu’en est-il de la triche ? Faut il pouvoir passer le bac à distance ? Un décret paru en mars dernier a en tous cas autorisé la tenue, dans certains cas, d’épreuves par visioconférence.
Permettre à tous les étudiants de passer les épreuves
Ce décret du 11 mars permet de répondre aux besoins spécifiques de certains candidats, qui n’ont pas la possibilité de se rendre physiquement dans un centre d’examen. Ainsi, les lycéens en situation de handicap, en cours d’hospitalisation, d’incarcération, ou étant situés trop loin géographiquement des centres d’examens ont la possibilité de passer leurs épreuves à distance. Pour ce faire, il suffit juste d’être présent dans son lycée, devant un ordinateur équipé d’une webcam et de la connexion internet sécurisée du rectorat. Donc, pas besoin de matériel spécifique pour l’établissement. Et concernant la triche, un surveillant est présent dans la salle, pour s'assurer que le lycéen travail en respectant le règlement. Ainsi, le premier lycée à avoir pu bénéficier de ce décret était un lycée de Saint-Dié, dans les Vosges, qui a pu passer son oral de néerlandais avec une examinatrice située à Reims, soit à près de 300 kilomètres de là.
Dix lycéens concernés cette année
Ce décret s’inscrit dans la prise en compte du numérique dans l’enseignement en France, que le président a inscrit comme l’une de ses priorités pendant son quinquennat. Donc, pour la session 2014 du bac, une dizaine d’élèves vont bénéficier de ce décret, dont la moitié sont situés dans l’académie de Nancy-Metz. Tous les cinq à cause de l’éloignement géographique par rapport à leur centre d’examen, et tous les cinq pour passer des oraux de langues. Quatre vont passer (ou ont passé) leur épreuve de néerlandais, et un celle de japonais. Mais cette démarche ne s’inscrit pas dans une optique de généralisation de la visioconférence pour passer les épreuves orales, mais plutôt en tant qu’exception.
Ainsi, ce décret va certainement permettre aux lycéens, dans les années à venir, de suivre des cours, notamment en langues, qui ne sont pas forcément évalués dans leur académie, mais qui seront pris en compte pour le baccalauréat, grâce à une évaluation par visioconférence.