La mutation numérique au programme de l’UNESCO

Publié le 03/04/2021 à 09:47
La mutation numérique au programme de l’UNESCO

L’UNESCO organisait le 29 mars dernier une réunion réunissant pas moins de 85 ministres de l’Éducation à travers le monde. Au programme des discussions figurait la vaccination des enseignants et aussi la nécessité de la mutation numérique, notamment en Afrique, pour faire face à la fracture croissante entre les nations les plus riches et celles en voie de développement. 

 

 

Des enseignants non prioritaires pour les vaccins

 

Plus d’un an après le début de la pandémie, le constat est sans appel pour l’éducation mondiale : près de la moitié des élèves sont toujours concernés par la fermeture partielle ou totale des écoles. Avec pour conséquence plus de 100 millions d’enfants supplémentaires en-dessous du palier minimum en lecture. “Face à une crise prolongée, nous devons redoubler de mobilisation et cibler les bonnes priorités, celles qui nous permettront de faire véritablement de l’éducation un bien commun, un droit fondamental”, a ainsi déclaré la directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay.

 

Sur la question des vaccins, la réunion de l’UNESCO a permis de pointer du doigt un phénomène inquiétant, touchant les pays de tous niveaux sociaux. Seuls 17 nations sur 149 ont inclut les professeurs dans leur première phase de vaccination, et 20 autres dans leur deuxième vague. La France se classe jusqu’ici dans les nombreux mauvais élèves, ouvertement désintéressée en début d’année par le métier d’enseignant. L’annonce du président de la République à la fin du mois de mars pourrait (tardivement) faire évoluer le sombre constat, mais le calendrier demeure encore largement incertain.

 

 

L’obligatoire mutation numérique

 

L’une des tables rondes de la réunion de l’UNESCO était consacrée au numérique dans l’éducation. Si le recours à l’e-learning a permis pour les nations les plus riches d’assurer une relative continuité pédagogique, pour les nations en voie de développement la tâche s’est révélée autrement plus ardue, faute notamment d’équipements et de connexion. “En ce moment charnière, j’appelle tous les pays à utiliser la reprise pour réduire les fractures éducatives, étendre la connectivité numérique et réimaginer l’éducation“, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.

 

Les ministres ont souligné l’importance de la mutation numérique dans les systèmes éducatifs africains, une solution permettant de s’affranchir en partie des nombreuses difficultés liées à ce continent. La réduction de la fracture numérique passe également par l’apprentissage et la formation des enseignants, des enjeux cruciaux pour éviter le pire à l’avenir : “Sans un accès universel à l’éducation et aux services de santé, les inégalités qui se sont encore creusées pendant la pandémie continueront de se creuser“, a ainsi averti Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.


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