Keeko, l’enseignant robot

Dans certaines maternelles chinoises, les enfants sont particulièrement concentrés sur leurs enseignants, baptisés Keeko. Ce sont de petits robots, souriants et appliqués. Pas moins de 600 enseignants virtuels ont envahi les jardins chinois, avec l’intention de conquérir toute l’Asie du Sud-Est.

Un enseignant à 1 500 dollars

Keeko mesure 60 cm de haut, la taille idéale pour son jeune public. Il est pleinement autonome, capable de se rouler sur ses petites roulettes. Keeko est un concentré de technologies, avec ses caméras et ses capteurs sensoriels. En sa qualité d’enseignant, Keeko peut raconter des histoires, poser des problèmes logiques, tels des puzzles à compléter. Lorsqu’il reçoit des bonnes réponses de la part de son jeune auditoire, Keeko réagit en souriant sur son écran frontal faisant office de visage.

Ce robot enseignant est l’œuvre de l’Institut d’Education multiculturel de Yiswind à Beijing. “L’éducation aujourd’hui n’est plus à sens unique, avec un professeur enseignant et des étudiants se limitant à écouter“, déclare Candy Xiong, l’une des créatrices de Keeko. “Lorsque les enfants voient Kekoo avec sa tête et son corps ronds adorables, ils l’adorent. Dès qu’ils l’aperçoivent, ils l’adoptent instantanément“. Keeko coûte à l’unité 1 500 dollars, soit l’équivalent d’un mois de salaire d’un enseignant chinois de maternelle.

La Chine, terre de robots

La Chine est la nation la plus en pointe dans la recherche robotique. Selon la Fédération internationale des Robots, avec un stock de 340 000 unités dans toute la Chine. Le chiffre d’affaire du secteur robotique est estimé annuellement 1,32 milliards de dollars en 2018. Ce même marché devrait atteindre les 5 milliards de dollars à l’horizon 2022.

Les robots chinois ne se limitent pas à l’éducation des enfants de maternelle (ou du primaire). Ils peuvent à l’opposé servir d’accompagnants pour les personnes âgées, ou encore apporter les courses, ou délivrer des conseils juridiques. En 2017, la Chine a stupéfait le monde entier en présentant un robot humanoïde troublant de réalisme, “Jia Jia”, capable d’entretenir des conversions basiques, et d’exprimer des expressions faciales.

“La différence entre l’être humain et le robot n’est peut-être pas aussi significative que celle qui oppose l’intelligence et la bêtise“. – Osaac Asimov.