Enseignement supérieur : 14 000 places supplémentaires
L’enseignement supérieur bénéficiera de 14 000 places supplémentaires pour accueillir les lycéens qui n’ont pas encore trouvé de places sur ParcourSup. Une nouvelle qui ne devrait toutefois pas améliorer la tension déjà extrême dans les universités.
L’enseignement supérieur et l’angoisse de ParcourSup
C’est l’angoisse des lycéens chaque année avec ParcourSup : ne pas avoir d’affectation, faute de places en nombre suffisant dans le supérieur. Frédérique Vidal vient d’annoncer la création de 19 000 places supplémentaires pour tenter d’endiguer ce fléau récurrent, en l’annonçant au micro d’Europe 1 : “Cela fait quatre ans que nous ajoutons tous les ans des places dans l’enseignement supérieur. J’en avait déjà ajouté 15.000 en début d’année en voyant venir les futurs bacheliers et ce sont 19.000 de plus qui vont être ouvertes cet été : 5.000 pour les BTS et 14.000 dans les universités, les IFSI etc. Au total près de 34.000 places supplémentaires seront créées cette année“.
En dépit des problèmes habituels de ParcourSup encore aggravés par la pandémie, la ministre a cependant affirmé que 94% des bacheliers généraux avaient déjà trouvé satisfaction sur la plateforme, et plus de 90% pour l’ensemble des lauréats du BAC. Outre cette annonce, à partir du 16 juillet une nouvelle aide viendra soutenir les bacheliers encore en attente, fondée sur des propositions d’admission personnalisées. De quoi espérer satisfaire l’ensemble des quelques 635 000 bacheliers inscrits sur ParcourSup.
Un attrait massif pour les écoles de commerce et d’ingénierie
Malgré les grandes difficultés rencontrées par l’Enseignement supérieur au fil des ans, le nombre d’étudiants ne cesse pourtant de monter, avec 60 000 plus entre 2018 et 2020. Si la croissance observée se maintient, ce nombre total pourrait atteindre 2,77 millions à la rentrée 2023, et dépasser la barre symbolique des 3 millions en 2028 – soit une croissance décennale de 5%. Une hausse qui pourrait perdurer jusqu’en 2034, selon les données démographiques liées aux pics de naissances des années 2000.
Les écoles de commerce devrait concerner en premier lieu les écoles d’ingénierie et les écoles de commerce, même si le gros des effectifs devrait toujours s’embouteiller dans les universités – déjà largement débordées. Malgré le coût des écoles du supérieur, la perspective d’une entrée lucrative sur le marché de l’emploi devrait attirer beaucoup plus d’étudiants. À l’inverse, les sciences humaines et sociales, sans intérêt sur le sacrosaint plan économique, devrait être massivement délaissées, de même que le doctorat. Un diplôme largement méconnu en France – le plus souvent associé à la médecine par inculture – et très largement dévalorisé, contrairement à nombre de nations européennes plus évoluées.
