[Éducation] Un rapport de l’UNESCO alarmant sur l’Afrique
L’Unesco vient de rendre son nouveau rapport mondial sur l’éducation, intitulé « Rendre des comptes en matière d’éducation : tenir nos engagements. » Et de distribuer les mauvais points, dans un monde où 100 millions de jeunes sont analphabètes. L’Afrique est en particulier visée, et notamment l’Afrique subsaharienne.
Neuf élèves sur dix incapables de lire
Avec uniquement un enfant sur dix montrant des capacités de base en lecture, l’Afrique subsaharienne est particulièrement épinglée par le rapport de l’UNESCO. Dans certains pays comme le Niger, la plupart des élèves « ne peuvent pas lire après plusieurs années d’école », en l’occurrence à l’issue du cycle primaire. Le Tchad ne fait guère mieux, avec moins de 20% d’élèves capables de lire.
La plupart des pays africains étudiés par le rapport ont vu leur budget alloué à l’éducation baisser au cours des dernières années, entre 2010 et 2015. Le Gabon, l’Ouganda, la Guinée, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie ou encore le Bénin sont en baisse plus ou moins forte. Seuls le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont connu une hausse de budget sensible pour leur éducation nationale.
Une déscolarisation criante
De manière alarmante, de nombreux écoliers africains commencent l’école (au mieux), sans jamais la finir. Si une majorité des pays africains envoient leurs enfants à l’école primaire, le passage au collège est déjà bien moins évident, alors que la moitié des élèves considérés par le rapport ne voient jamais le lycée. Parmi les pays les plus performants figurent le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Ghana et la Tunisie, qui approchent la barre des 50% d’élèves au lycée.
En bas du classement se retrouve encore une fois le Niger, avec à peine un élève sur quatre entrant à l’école primaire, puis moins de 5% atteignant le collège, pour un nombre insignifiant rentrant au lycée. Le Burkina Faso, le Burundi, la Centrafrique et le Tchad affichent des résultats à peine moins mauvais.
Le rapport de l’UNESCO pointe aussi un constat aussi alarmant que peu connu, à savoir la formation des enseignants. Un professeur sur sept dans le monde n’aurait ainsi jamais suivi le moindre apprentissage.