[Éducation] Projet de loi de finances 2017 : + 3 milliards d’euros pour l’Éducation nationale
Madame Najat Vallaud-Belkacem présentait cette semaine son projet de loi de finances pour l’Éducation et l’Enseignement supérieur en 2017. Avec un budget prévu encore à la hausse (+ 3 milliards d’euros) et l’assurance affichée d’atteindre les fameux 60 000 postes annoncés au début du quinquennat, la ministre de l’Éducation nationale prévoit d’ores et déjà « une rentrée merveilleuse ».
Le budget de l’Éducation nationale en hausse totale de 9 milliards sur cinq ans
Le budget annoncé pour 2017 se rapproche encore un peu plus du seuil symbolique des 100 milliards d’euros, plafonnant à 92,49 milliards d’euros, soit 3 de plus qu’en 2016. 68,4 milliards devraient aller à l’Éducation nationale, et le restant pour l’Enseignement supérieur et la Recherche. Au total, l’augmentation sur l’ensemble du quinquennat aura été de 9 milliards d’euros, faisant de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur le premier budget de l’État, un but affiché au début de 2012.
De quoi réjouir madame Najat Vallaud-Belkacem : « Il ne suffit pas d’avoir de grandes ambitions : il faut se donner les moyens de les accomplir. C’est ce que nous n’avons cessé de faire. Un nouvel élan a été donné et il a vocation à se poursuivre dans les années qui viennent. » Une déclaration pointant du doigt l’éventuelle conséquence d’un retour de la droite aux affaires, puisque la ministre de l’Éducation a estimé que 100 000 postes pourraient être supprimés en l’espace de cinq ans.
Le pari des 60 000 postes a priori tenu
Concernant les fameux 60 000 nouveaux postes promis au début du quinquennat, là aussi la réussite est annoncée par la ministre. Il restait un peu plus de 12 000 postes à créer pour atteindre cet objectif en 2017, ce que le projet de loi de finances prend en considération. Pour l’Enseignement supérieur, 5 000 nouveaux postes ont été financés en cinq ans, dont l’exécution dépend toutefois des universités. Les trois-quarts de ces postes ont été pour l’instant concrétisés dans les faits.
Madame Najat Vallaud-Belkacem n’a pas oublié le numérique dans ses déclarations, véritable serpent de mer agité depuis 2012, qui a enfin démarré à grande échelle à la rentrée 2016 : « Parce que dans un monde en constante évolution, l’École et l’enseignement supérieur ont vocation à accompagner les changements, nous avons donné à nos établissements les moyens de s’inscrire dans la révolution numérique – et de mettre celle-ci au service de l’École, au service de nos universités et de nos grandes écoles ».
Ce bilan, globalement positif au moins en termes de chiffres bruts et d’espèces sonnantes et trébuchantes, demeure toutefois fortement dépendant des prochaines élections présidentielles. Un enjeu bien à l’esprit de la ministre, qui n’a pas manqué d’évoquer les « funestes suppressions de 80.000 postes » sous le précédent quinquennat.