[Éducation nationale] Les TICE et l’enseignement français : peut mieux faire

Publié le 24/11/2015 à 14:00
[Éducation nationale] Les TICE et l’enseignement français : peut mieux faire

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de publier un rapport intitulé « Regards sur l’éducation 2015 », au sein de ses 34 pays membres. Une partie de cette étude est consacrée à l’évolution de la place des TICE dans l’enseignement secondaire.

 

 

Des élèves ultra-connectés avant l’école

 

D’après l’étude internationale, la quasi-totalité (99%) des élèves de l’OCDE de 15 ans ont déjà eu accès à internet et à un ordinateur. Par ailleurs 40% d’entre eux maîtrisaient déjà ces supports avant d’entrer au collège. En moyenne les élèves passent 25 minutes connectés par jour en classe, avec toutefois de fortes disparités selon les pays : près d’une heure en Australie, 46 minutes au Danemark et 39 minutes en Suède. Mais plus de 50% des élèves déclarent ne jamais utiliser internet en Allemagne, en Italie ou au Japon.

 

Pour ce qui concerne le matériel informatique, si la qualité a sensiblement augmenté entre 2003 et 2013, la quantité n’a guère évolué. En 2012 comme en 2009, il y avait un ordinateur en moyenne disponible pour quatre à cinq élèves des pays membre de l’OCDE. Par ailleurs, selon le rapport, les garçons seraient plus habiles que les filles dans les épreuves informatisées, ces dernières brillant en revanche dans les épreuves classiques sur papier.

 

 

Les enseignants français en-dessous de la moyenne pour l’usage des TICE

 

En moyenne, toujours selon le rapport de l’OCDE, 40% des enseignants de collège déclarent demander à leurs élèves d’utiliser les TICE en classe, « souvent » ou « à chaque séance ou presque ». Là encore, ce résultat varie fortement selon les pays membres de l’OCDE. Un enseignant sur deux les utilise couramment en Australie, en Norvège, au Danemark ou au Mexique, mais seulement un professeur sur quatre en France, au Japon ou encore en Croatie.

 

Pour expliquer cet écart, le rapport avance l’idée (fondée) que « les enseignants ont le sentiment de n’être pas suffisamment compétents en TIC ». Cette tendance est confirmée par la réponse à une demande concernant leurs plus grands besoins en matière de formation professionnelle continue. Le « renforcement de leurs compétences en TIC à l’appui de leur enseignement » est un ainsi le second souhait des enseignants, après la prise en charge d’élèves aux besoins spécifiques d’éducation.

 

 

Fort de ces quelques conclusions sur les ressources numériques à l’école, le rapport de l’OCDE en tire des conclusions pour le moins pertinentes : il serait bon que les responsables des politiques d’éducation réfléchissent aux « moyens à mettre en œuvre pour garantir une offre équitable de ressources en TIC ». Au moins pour s’aligner sur l’habileté déjà puissamment développée par les élèves en-dehors de l’école.


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