[Éducation nationale] De plus en plus d’argent pour l’Éducation nationale, pour des résultats au moins mitigés

Publié le 18/11/2015 à 14:46
[Éducation nationale] De plus en plus d’argent pour l’Éducation nationale, pour des résultats au moins mitigés

Outre les récents efforts massifs portés dans le domaine du numérique à l’école, les investissements généraux de l’État dans l’Éducation nationale n’ont pas cessé d’augmenter depuis plus de trente ans.  Malheureusement, les résultats ne s’affichent pas forcément sur les résultats scolaires des élèves, ni par ailleurs sur les bulletins de paie des enseignants.

 

 

De plus en plus d’argent pour l’Éducation nationale

 

Les chiffres de la dépense intérieure d'éducation (DIE) pour 2014 semblent en apparence encourageants pour l’Éducation nationale. 146 milliards d’euros ont été dépensés l’année dernière (6,8% du PIB), un chiffre en constant augmentation (139,3 Mds d’euros en 2010, 108,2 Mds d’euros en 2010 et 29,4 Mds d’euros en 1980. La part du PIB dans cette DIE reste stable ou en léger retrait depuis le début des années 2000, alors même que le PIB est au plus bas depuis 2008.

 

A l’échelle humaine, ces résultats se traduisent par la dépense moyenne de 6 120 euros pour un écolier français, avec un coût de 8 410 euros pour un collégien et de 11 060 euros pour un lycéen, des chiffres en forte hausse depuis 2012. Au total, 42 milliards d’euros ont été investis dans le primaire en 2014, contre 58 milliards d’euros dans le secondaire et 29 milliards d’euros dans le supérieur. Le déséquilibre est nettement perceptible pour le supérieur, deux fois moins bien loti que le secondaire.

 

 

 

Des résultats scolaires peu encourageants

 

Vu les investissements massifs de l’État dans l’avenir des jeunes Français, il serait légitime de s’attendre à des résultats scolaires eux-aussi encourageants. Las, ce n’est pas vraiment le cas. Le très influent et implacable programme PISA reléguait dans son classement de 2013 la France à d’obscures 21ème et 25ème positions en lecture et mathématiques à l’échelle mondiale. Les maths semblent incarner la bête noire des écoliers français, concentrant chaque année le feu roulant des critiques. Un constat qui touche même les adultes, puisque selon une étude du Piaac, 70% des Français seraient incapables d’utiliser le calcul de base…

 

Un autre sombre constat concerne le salaire des professeurs. Si les dépenses pour les élèves sont en constante augmentation, les salaires des enseignants ne suivent pas, et même régressent depuis 2000 (tenant compte de la hausse des prix). En prix constants, les salaires ont ainsi baissé de 8%, chose d’autant plus alarmante que la plupart des autres pays de l’OCDE ont vu les salaires de leurs enseignants augmenter de 20% sur la même période.

 

 

Si l’argent est assurément un levier nécessaire pour donner des chances de réussite à l’Éducation nationale, il ne s’agit manifestement pas d’une composante suffisante pour garantir le succès. De quoi rappeler la valeur supérieure de l’engagement humain dans l’enseignement, peut-être quelque peu négligée depuis plusieurs années.


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