[École] Rihanna et la lutte pour l’éducation dans le monde
Si la très médiatique visite de Rihanna à l’Élysée s’est surtout attirée un flot de commentaires vestimentaires et de critiques de bienséances, la chanteuse venait avant tout évoquer son rôle d’ambassadrice pour l’ONG « Partenariat mondial pour l’éducation », et les difficultés latentes de l’éducation dans le monde.
Une ONG pour financer l’accès à l’éducation
Reçue le 26 juillet dernier à l’Élysée par la Première dame puis par le Président de la République devant une armée de journalistes et autres photographes, la chanteuse américaine est sortie enthousiaste de son entrevue, décrite comme « Une rencontre absolument incroyable ». Au-delà de l’aspect insolite de cette réception, qui suit celle de Bono du groupe U2, Rihanna était surtout reçue comme ambassadrice de son ONG « Partenariat mondial pour l’éducation », dont elle venait demander une aide au financement.
L’ONG de Rihanna se charge de fournir les moyens techniques et économiques dans le domaine éducatif à près de 65 pays en voie de développement, afin de permettre de scolariser le maximum d’enfants, et de fournir les bases d’une instruction de qualité. Et pour financer ce vaste projet, la chanteuse n’y était pas allée par quatre chemins avant même de rencontrer le Président français, en lui demandant sur Twitter : « Bonjour, Emmanuel Macron, la France financera-t-elle le #FundEducation? ».
Les enfants déscolarisés toujours plus nombreux
La mission médiatique de Rihanna repose sur des réalités dramatiquement concrètes, puisque 263 millions d’enfants en âge d’être scolarisés à travers le monde n’ont pas accès à l’éducation. Un chiffre qui n’en finit pas de s’aggraver au fil des ans, et défie tous les moyens mis en œuvre depuis des décennies. Ainsi en 2000, l’ONU se fixait de parvenir à « l’éducation universelle primaire » pour l’horizon 2015, un échec total.
Parmi les très nombreuses raisons avancées pour expliquer ce drame, et qui varient fortement d’un pays à l’autre, les différents conflits interminables de ces dernières années sont en partie en cause, mais aussi des facteurs endémiques et traditionnels, comme l’habitude d’exclure de l’éducation les filles nées en milieu rural. L’obligation de travailler (nécessaire ou contrainte) pour les enfants est également un facteur omniprésent dans les pays les plus pauvres.
La démarche de Rihanna s’inscrit dans une logique personnelle et sincère, marquée par un engagement qui dure depuis de longues années. La chanteuse a été récompensée en 2016 par Harvard comme « Personnalité Humanitaire de l'année ».