[École] PISA 2016 : de justesse la moyenne pour les élèves français en maths

Les élèves français, nuls en maths ? …Oui. Ce n’est malheureusement pas un cliché à la vie dure, mais une réalité régulièrement confirmée par les études européennes et mondiales. La dernière en date est celle du très sérieux PISA 2016, qui relègue la France à une médiocre 26^ème place mondiale en mathématiques.

La France 26^ème nation mondiale en mathématiques

La France se classe 26^ème au niveau des performances mathématiques de ses élèves, sur un total de 70 pays sondés par le classement PISA. Elle obtient la note de 493 points, ce qui dans le barème scolaire français équivaut à tout juste la moyenne, soit 10/20. Ce résultat médiocre reste stable par rapport à la précédente édition du PISA, en 2012. Mais sur la longue durée, la réalité est plus sombre ; au précédent PISA de 2003, la France réalisait des scores nettement plus performants avec 511 points.

Nombre de voisins européens affichent des résultats autrement plus flatteurs, comme la Suisse (8^ème), les Pays-Bas (11^ème), la Belgique (15^ème) ou l’Allemagne (16^ème place). Aux premières places, ce sont sans surprise les pays asiatiques qui font la loi. Singapour est premier en mathématiques et dans les deux autres catégories évaluées (sciences et lecture). Hong-Kong et Macao se hissent à la suite sur le podium, précédant Taiwan, le Japon, la Chine et la Corée du Sud. La Suisse est la première nation européenne dans le top 10, à la 8^ème place.

Des résultats médiocres confirmés chaque année

Ces médiocres résultats ne constituent pas à proprement parler une surprise, puisque le classement PISA 2016 ne fait que confirmer les tendances déjà matraquées au fil des ans par d’autres études. La dernière enquête internationale en date prenait pour cible les élèves de CM1. Réalisée par Timss, celle-ci leur conférait seulement 488 points en mathématiques, loin de la moyenne européenne (527) et mondiale (500) reléguant les jeunes Français à une humiliante dernière place européenne.

Pour Najat Vallaud-Belkacem, ce classement est surtout le résultat des précédentes politiques, sans considération des réformes en cours, dont l’efficacité ne pourra(it) se révéler que sur le long terme. « C'est avec Pisa 2021 qu'on connaîtra les acquis des élèves qui ont vécu l'intégralité de la réforme du collège, a déclaré la ministre de l’Éducation nationale. C'est avec Pisa 2024 qu'on connaîtra les impacts [de cette réforme] sur les élèves de primaire ».

Certains pays ont émis des doutes sur la validité du PISA, dont la Suisse, pourtant habituellement discrète. Un luxe que s’offre la nation helvétique, pourtant dans le peloton de tête des nations européennes à la 18^ème place, derrière le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Allemagne, ex aequo à la 15^ème position.