[École] Les propositions de Macron et Le Pen sur l’Éducation nationale
Les deux qualifiés au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, proposent des programmes assez nettement différents sur l’Éducation nationale, avec tous deux quelques points saillants dans leurs propositions.
De la maternelle à l’université selon Emmanuel Macron
Pour Emmanuel Macron, « notre école traverse une profonde crise de confiance », avec une réussite scolaire ne concernant qu’un petit nombre, des inégalités toujours plus marquées, et une insertion professionnelle globalement en échec. Le candidat d’En Marche ! propose de donner la priorité à l’école primaire, en renouvelant l’acquisition des fondamentaux dès la maternelle, afin que tous les enfants sachent « sachent lire, écrire et compter » à partir du collège. Dans ce dernier, le candidat prévoit de supprimer totalement l’usage des portables.
Pour le bac, il serait question de « moderniser » une institution quelque peu dépassée par son propre succès envahissant. Le contrôle continu serait ainsi renforcé, et l’examen terminal réduite à seulement quatre épreuves. Pour l’université, l’accent serait placé sur le renforcement de l’autonomie, les établissements étant libre de choisir leurs propres formations et de recruter en fonction des besoins.
La fin du collège unique pour Marine Le Pen
Pour Marine Le Pen, l’une des réformes saillantes de l’Éducation nationale consiste à supprimer le collège unique, instauré en France depuis 1975, afin de permettre aux élèves de se diriger vers la voie professionnelle dès 14 ans. Le renforcement de l’autorité professorale serait également à l’ordre du jour, avec une laïcité strictement neutre, faisant de l’école un « asile inviolable où les querelles des hommes n’entrent pas ». Dans cette même optique, l’arrivée de l’uniforme à l’école serait de même de mise.
Concernant la récente réforme des rythmes scolaires, la candidate du FN se propose de l’abroger purement et simplement, tablant sur son échec. Pour l’université, il serait question d’abolir la sélection par l’échec en première année, en proposant à la place une sélection au mérite. L’université française en sortirait ainsi renforcée au point de vue de son efficacité et de son prestige, ce qui passe aussi « par la complémentarité de l’université et des grandes écoles ».
L’un des rares points à réunir les deux candidats dans leur programme sur l’Éducation nationale est le développement de l’alternance, qui d’un commun accord doit impérativement être développée « massivement ».