[École] Les élèves français de plus en plus mauvais en lecture

Les jeunes élèves français sont-ils de moins en moins bons en lecture ? La réponse est clairement affirmative, selon la dernière enquête du très sérieux PIRLS. Les résultats n’ont cessé de baisser depuis le début des années 2000, alors qu’au contraire, le niveau mondial en lecture est globalement en progression.  

Les écoliers français avant-derniers en Europe

Le PIRLS (Programme international de recherche en lecture scolaire) évalue régulièrement le niveau de lecture des écoliers à travers le monde. Sa dernière étude réalisée en 2016 et dévoilée le 5 décembre portait sur 50 pays. Au total 320 000 élèves de CM1 ont été testés sur leurs capacités de lecture ; il s’agit de la 5^ème étude du PIRLS, la première remontant à 2001 et permettant ainsi d’établir des comparaisons.

Et celles-ci sont quelques peu édifiantes, pour la France du moins. Avec 511 points, l’hexagone se situe de justesse au-dessus de la moyenne mondiale (500) mais bien en-dessous de celle de l’OCDE (541). De quoi obtenir une très médiocre 34^ème place, devant la Belgique (497), seul pays européen à faire pire. Les trois plus mauvais élèves sont le Maroc (358), l’Égypte (330 et l’Afrique du Sud (320). Comme toujours, Singapour (576) et Hong-Kong (569) occupent le podium, toutefois battus par la Russie (581).

Un très petit noyau d’excellents élèves

De manière pour le moins inquiétante, si le rapport du PIRLS relève une hausse générale du niveau de lecture mondial depuis 2001, seuls deux pays obtiennent des résultats inférieurs au début du siècle : la Hollande et la France (- 14 points). La pire baisse est notée dans l’évaluation particulière de la compréhension de texte, qui enregistre une chute spectaculaire de pas moins de 22 points.

Parmi les différences notées par le rapport, l’écart entre les résultats des filles et des garçons, presque toujours en faveur des premières. En France, il est de 515 points pour les filles, contre 507 pour les garçons. La moyenne européenne est toutefois de 13, contre 19 pour la moyenne mondiale. Autre constat, la part des excellents élèves n’est que de 4% en France, trois fois inférieure à la moyenne européenne (12%).

Pour lutter contre cette descente aux abîmes scolaire, le gouvernement vient d’annoncer un spectaculaire retour aux fondamentaux, avec la mise en place prochaine d’une dictée quotidienne à l’école primaire – une mesure déjà promise sous le précédant quinquennat.