[École] L’éducation canadienne, les facteurs d’une brillante réussite
Le Canada fait partie des nations disposant du meilleur système éducatif, avec notamment la plus importante part mondiale d’adultes ayant fréquenté l’université (55%). Ces résultats impressionnants interviennent dans une nation où un tiers des enfants possèdent au moins un parent issu de l’immigration, dénotant ainsi une excellente intégration.
Des systèmes éducatifs autonomes
Au dernier classement du PISA de 2016, le Canada figurait en très belle position dans le peloton des dix premières nations (sur 70 évaluées), très largement dominé par les nations asiatiques, avec une 2ème place en lecture, une 7ème en sciences et une 10ème en mathématiques. Trois de ses provinces, le Québec, l’Alberta et la Colombie britannique, si elles étaient évaluées séparément, se hisseraient même dans les cinq meilleurs nations mondiales, toutes proches de l’indétrônable Singapour.
Car il n’existe pas un système éducatif canadien centralisé, comparable à celui de la France, mais autant de systèmes que de provinces, qui disposent d’une très vaste liberté de gestion ; le gouvernement fédéral n’intervient que peu ou pas. Chaque province s’investi ainsi pleinement dans ses programmes, perçu comme un moteur de construction de la société, notamment au Québec, avec à la clé d’excellents résultats.
Éviter les décrochages scolaires
Parmi les principales différences avec la France figure l’existence d’un tronc commun jusqu’au lycée, avec une orientation plus tardive. Toutefois les élèves en difficulté sont vite repérés et reçoivent un apprentissage spécialisé, en fonction des difficultés rencontrées, afin d’éviter un décrochage par rapport au reste de la classe. L’objectif tacite est de faire réussir le plus grand nombre d’élèves possible.
Et c’est là l’une des spécificités de ces systèmes canadiens autonomes, avec un fort volume de personnels éducatifs spécialisés, qui accompagnent directement les élèves en difficulté individuellement ou en classe avec les enseignants, notamment avec le concept des « enseignants-ressources », une particularité qui autorise la présence de deux enseignants côtes à côtes en classe.
Tout n’est bien sûr pas parfait au royaume de l’éducation, dans la Belle Province. Les écoles privées sont depuis quelques années de plus en plus prisées, et, du fait de la sélection pratiquée, menacent le principe d’équité recherché dans l’éducation nationale.