[e-learning] Étudier connecté pour obtenir de meilleurs résultats ?
Selon une étude étalée sur douze ans menée par l’entreprise californienne SRI International, les étudiants qui suivent une éducation en ligne réussissent mieux (9%) que dans le cadre de formations traditionnelles en présentiel. Les solutions e-learning ou blended learning offrent ainsi des perspectives stimulantes aussi bien pour les élèves que pour les enseignants, qui ne seraient pas pour autant reléguer à un rôle marginal.
Le système traditionnel des classes remis en cause ?
Dans les classes « traditionnelles » actuelles de l’Éducation nationale, les professeurs se retrouvent souvent face à des groupes d’élèves aux performances différentes, un constat amplifié en présence de classes surchargées. Les enseignants sont alors confrontés à un dilemme : dérouler le cours en risquant de perdre en route une partie de la classe, ou faire des pauses, répéter, engager une discussion, dans une démarche d’apprentissage collaboratif aux vertus éprouvées, mais avec le risque conséquent de prendre du retard sur le programme.
Ce débat n’est pas récent, refaisant surface périodiquement depuis 40 ans ; la Loi Haby du 11 juillet 1975 est alors sempiternellement pointée du doigt, comme tirant vers le bas les performances des élèves. Il s’agissait à cette époque d’achever le rêve républicain de Jules Ferry d’une école gratuite et universelle, en créant un « Collège pour tous », dans la continuité de l’école primaire. Près d’un demi-siècle plus tard, l’arrivée des TICE dans l’Éducation nationale pourrait (peut-être) faire bouger les lignes.
S’adapter aux besoins de l’élève : l’adaptive learning
Quels seraient les intérêts mélioratifs de passer à une éducation par e-learning ou blended learning ? Travailler sur ordinateurs, tablettes ou même smartphones, en classe ou à la maison, permet de travailler à son rythme, sans être retardé ou lâché par l’ensemble de la classe. Les outils technologiques permettent en outre de s’adapter à l’élève, en analysant ses résultats, afin d’avancer plus vite sur des notions acquises ou d’insister sur des points plus âpres. C’est le principe du personalized learning, ou adaptive learning.
Pour les professeurs, l’intérêts de ces solutions digitales est de disposer d’une base de données concernant le niveau général de sa classe, mais aussi de chacun de ses élèves. Il peut alors se concentrer sur les élèves les plus en difficultés, alors qu’en parallèle les meilleurs élèves sont en mesure de poursuivre leurs travaux sans être retardés. Les datas collectées au fil du temps peuvent ainsi cerner le profil des élèves et s’adapter en conséquence, afin de booster vers le haut les performances.
Déjà bien présent aux États-Unis, l’adaptive learning demeure méconnu dans les classes françaises. Il fait pourtant partie, avec le blended et le mobile learning, des trois tendances de TIC attendues en forte croissance pour l’année 2016.