Des cours dédiés aux… Selfies

Elu mot de l’année 2013 par le dictionnaire Oxford, les selfies envahissent nos réseaux sociaux et même nos médias, comme lorsqu’ils s’affichent lors de cérémonies telles que la remise des Oscar, ou encore les funérailles de Nelson Mandela. Aujourd’hui, les selfies débarquent même dans les salles de classe outre-manche, où les élèves préparant l’équivalent de notre baccalauréat, avec option sociologie, vont être amenés à travailler autour des selfies et de l’impact des réseaux sociaux sur la société actuelle.

Un cours pour étudier les différences entre les sexes sur la toile

Les élèves travailleront donc pour étudier l’impact des réseaux sociaux dans la vie quotidienne, ou ces réseaux sont désormais omniprésents, tant au travail que dans les loisirs ou à la maison. Aussi, ils aborderont des thèmes relatifs à la sécurité et la vie privée sur la toile, ainsi que la netiquette, et, donc, comment les selfies changent la société. Ce programme a été élaboré par OCR (Oxford, Cambridge, RSA), un éditeur d’examen et de contenus pédagogique, et a été validé par les instances britanniques, prévoyant l’enseignement de ce programme à la rentrée de septembre 2015. L’organisme OCR a d’ores et déjà précisé que ce cours ne doit pas être considéré comme une « option facile », mais comme une matière se basant sur des recherches et des études. Ainsi, les élèves étudieront les résultats de recherches ayant montré que près de 75% des jeunes ne peuvent se passer d’internet, mais aussi que les personnes se comportent différemment sur la toile selon leur sexe.

Trois parties pour comprendre le monde

Le programme de ce cours sera divisé en trois grandes parties :

• Le cœur de la question sociologique, comme l’identité, le pouvoir, etc.
• Les méthodes de recherches, à propos de l’analyse des données sur les inégalités, les genres, les âges, les appartenances ethniques, etc.
• La globalisation, pour permettre aux étudiants de développer leur compréhension du monde et des changements induits par internet, comme par exemple la façon qu’ont les peuples de gérer les impacts tant positifs que négatifs de la liberté de l’information et d’expression, mais aussi de gérer leur vie privée, etc.

Ces trois grandes parties permettront donc de faire le tour de la question des modifications apportées par  les réseaux sociaux à notre société.

Ainsi, dans un monde où plus de 1,3 milliard de personnes sont inscrites sur Facebook, et où plus d’un million de selfies sont postés quotidiennement, notamment grâce à la démocratisation des téléphones portables, ce cours permet de rester dans l’air du temps, où les relations sont de plus en plus virtuelles. Mais reste à savoir si le cours sera actualisé au fil des années, vue la vitesse à laquelle évoluent tant la société que les réseaux sociaux.