BAC 2019 : vers une grève de la surveillance?
Le BAC 2019 sera-t-il impacté par une grève de la surveillance ? Sur fond de contestation de la Loi Blanquer, plusieurs syndicats menacent de perturber le déroulement des examens. Ce matin, au micro de RTL le leader de FO Yves Veyrier a pour sa part rejeté cette éventualité.
Appel à la grève pour l’épreuve de philosophie
La gronde syndicale autour de la Loi Blanquer se poursuit avec désormais la possibilité de voir les épreuves du BAC perturbées par défaut de surveillance. Trois syndicats se sont réunis hier pour débattre de cette opportunité : la CGT, SNALC et Snes FSU. Le mouvement des Stylos rouges, né en décembre 2018 sur la vague des Gilets Jaunes mais peu suivi, fait également partie de ce collectif. La décision est finalement tombée, avec un appel à perturber la surveillance des épreuves.
Le 17 juin, date de l’épreuve de philosophie, pourrait ainsi, si l’appel était suivi, poser de sérieux problèmes sur le bon déroulé des épreuves. Une éventualité peu commune pour l’épreuve du BAC, habituellement respectée, reflétant un malaise inédit d’après Frédérique Rolet, présidente du Snes FSU : “Si on en arrive là, c’est que la situation est très grave. Les réformes du bac et du lycée posent de gros problèmes, on a des suppressions de postes et rien ne se passe côté négociations salariales. On a un ministre qui n’écoute pas“.
FO ne participera pas à la grève
L’éventualité d’une grève en période de BAC est toutefois loin de faire l’unanimité. Plusieurs syndicats ont d’ores et déjà fait part de leur intention de respecter l’examen national, comme SGEN-CFDT et UNSA. Ce matin sur RTL le leader de FO Yves Veyrier s’est lui aussi désolidariser de l’initiative : “Notre objectif n’est évidemment pas de perturber ceux qui sont directement en bout de chaîne du service public”.
Que l’appel à la grève soit ou non suivi, ses conséquences devraient toutefois être bien loin de celles du BAC de 1968, directement impacté par les gigantesques manifestations du mois de mai. L’organisation avait alors été prise de cours, avec des épreuves orales improvisées et des notations particulièrement généreuses. Le taux de réussite avait été exceptionnel – pour l’époque – : 81,3%, soit 20% de plus qu’en 1967.
“Le syndicat, c’est fait pour donner raison à des gens qui ont tort.” – Coluche.