Une résolution pour sauver les langues européennes menacées de disparition
Le 11 septembre dernier, le Parlement Européen a adopté une résolution sur les langues régionales menacées de disparition. En France, le lorrain, le picard ou encore le breton sont concernés par ce phénomène. Rédigée par l’eurodéputé corse François Alfonsi, cette résolution a été adoptée par 90% des votants.
Une charte européenne des langues qui divise
François Alfonsi stipule dans cette résolution que les Etats de l’Union Européenne devraient lancer des plans d’action afin de promouvoir les langues en danger (création de chaînes radio et de télévision, un enseignement préscolaire et primaire, etc.). Il affirme également que les pays comme la France et la Grèce devront mettre en place la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Cette charte précise que « la protection des langues régionales ou minoritaires […] contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelle de l’Europe ». Mais pour les opposants à la résolution, cette dernière serait contraire au principe de la République : « L’article 2 de la constitution française stipule que la langue et le drapeau français constituent l’unité de la République, ce qui est en contradiction avec la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires » affirme Françoise Grossetête, eurodéputé de centre-droit. Pour le moment, la charte ne sera pas ratifiée par le président Hollande car selon le Conseil d’Etat elle irait à l’encontre du principe d’unicité du peuple français.
Les cours en ligne pourraient sauver les langues régionales
Alors que la résolution fait débat au sein des partis politiques, l’Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde dévoile que sur les 255 langues européennes parlées, 128 sont menacées de disparition. Et 90 sont « sérieusement en danger ou en situation critique ». Selon Daniel Prado, un linguiste franco-argentin renommé, le développement des cours en ligne pourrait aider les langues minoritaires à survivre. Même si l’anglais, le français ou encore le mandarin dominent ce nouveau mode d’apprentissage, les langues régionales pourraient se faire une place sur ce marché.