Le mauvais niveau de langue des candidats au CAPES
Récemment, de nombreux rapports de jury ont mis en exergue le bas niveau requis pour être admissible au CAPES. Mais c’était sans parler du niveau de langues des candidats au concours de professeur des écoles. Dans un des rapport de la session 2012, les membres du jury pointent les grandes lacunes en langue étrangère de la majorité des candidats : « Hormis quelques prestations très brillantes, exprimées dans une langue fluide, naturelle et précise, le niveau de langue général des candidats a semblé préoccupant au jury ». Le rapport précise que « la langue espagnole est souvent mal maitrisée » allant jusqu’à dire qu’elle est « parfois vraiment martyrisée ». Quand ce n’est pas le cas, « le niveau d’espagnol reste imprécis et artificiel ».
Des mots français transposés en espagnol
Plus en détails, ce sont des lacunes basiques qui sont relevées dans le rapport. En tête : les « barbarismes [de conjugaison]» et les « tournures françaises », ou encore les « accentuations très fantaisistes ». Les candidats ont même du mal à connaître certains mots courants. D’autres appréciations figurent également, comme de « grosses lacunes syntaxiques », la « méconnaissance des conjugaisons » ou les traditionnelles « fautes d’orthographe ».
Les candidats au CAPES ont donc du pain sur la planche. Il est bien précisé que les candidats ne peuvent pas se présenter au concours avec un niveau de langue, maternelle ou étrangère, « indigne de futurs enseignants ». Pourtant, le seuil d’admissibilité en espagnol était en 2012 fixé à 5,38/20 et le seuil d’admission à 7,38/20. Ce qui n’est pas une moyenne inatteignable…