Le sexe et l’alcool liés à l’apprentissage des langues étrangères
Si l’apprentissage des langues étrangères peut parfois sembler rébarbatif, c’est scientifiquement un tort : il stimule une zone du cerveau spécifique au plaisir, au même titre qu’une relation sexuelle ou un bon gâteau. Et en sus, un bon verre (pas trop) alcoolisé peut suffire à prodiguer l’avantage en prononciation par rapport à des personnes sobres.
Sexe et langues étrangères
Le sexe et l’apprentissage d’une langue étrangère opèrent tous deux sur le stratium ventral, une structure nerveuse du cerveau responsable des motivations sexuelles et alimentaires. Une conclusion avancée par la très sérieuse revue britannique Current Biology, et rapportée par Sciences et Avenir. La découverte d’une nouvelle langue, un bon restaurant ou le sexe (ou les trois activités cumulées) stimulent ainsi la même zone du cerveau, ce qui ne semble a priori pas forcément flagrant. Les chercheurs espagnols et allemands impliqués dans l’étude pensent tenir une explication tangible, à relier avec les premières années de la vie humaine. L’apprentissage de sa langue maternelle par l’enfant offre à ce dernier une source de plaisir, provoquée par une interaction émotionnelle positive avec ses parents. Sur ce socle de combinaison originelle se rajoutent les plaisirs alimentaires et sexuels. "Du point de vue de l'évolution, on peut émettre la théorie que ce type de mécanisme a pu aider l'homme à développer le langage", affirme Rodríguez Fornells, l'auteur principal de l'étude.
Alcool et prononciation des langues étrangères
L’alcool augmente les chances de réussite aux tests de prononciation, un constat implacable rapporté par le non moins sérieux Slate.Fr. Selon une expérience évoquée par le magazine de référence, des étudiants anglophones alcoolisés ont réussi à mieux prononcer l’accent thaï que leurs camarades restés sobres. L’ingestion de 44 ml d’alcool serait idéale pour détendre suffisamment les jeunes apprenants, et les encourager à tenter l’expérience sereinement sans appréhension du regard des autres. Mais mieux ne vaut pas abuser, puisque le double de quantité annule les effets « positifs », et même aggrave les choses en altérant les capacités intellectuelles, et ainsi la prononciation. Malgré tout, sauf à disposer à tout moment de la quantité d’alcool indiquée – et risquer une éventuelle addiction, la méthode ne semble guère conseillée. La relaxation et la confiance en soi restent des moyens plus équilibrés, et à l’instar de l’apprentissage des langues, se développent patiemment.
La science l’affirme : apprentissage des langues étrangères, l’appétit et le sexe sont liés, et sont tous sources de plaisirs. Il est en revanche plutôt conseillé d’éviter l’alcool (ou avec modération), et développer à la place des activités de relaxations plus saines, ou si le cas échéant l’anxiété s’avère trop forte, de pratiquer l’apprentissage des langues étrangères à distance, comme le proposent par exemple les écoles Babbel et Busuu.
