La Belgique en pénurie d’enseignants

Publié le 31/07/2019 à 12:47
La Belgique en pénurie d’enseignants

Bruxelles et une bonne partie de la Wallonie devrait connaître une importante pénurie d’enseignants à la rentrée, notamment en langues et sciences, depuis la maternelle jusqu’au secondaire. Le salaire des enseignants belges est pourtant bien meilleur que ceux de leurs homologues français. 

 

 

Une pénurie d’enseignants en langues

 

Selon une information rapportée par le journal Le Soir, la prochaine rentrée sera marquée par un défaut partiel d’enseignants dans le secondaire, notamment en anglais et en allemand. Ce manque est généralisé au niveau de la maternelle et du primaire en particulier à Bruxelles, Luxembourg et Namur. En moyenne, deux heures de cours par semaine pourraient ne pas être assurées à la rentrée.

 

Les langues ne sont pas les seules matières concernées par la pénurie annoncée. Les enseignants de français, de mathématiques, d’économie, de latin et de sciences devraient également faire défaut. Le manque de vocation des jeunes Belges pour l’enseignement peut trouver des explications similaires à celle du voisin français : difficulté des études, fort taux d’abandon, prédilection pour d’autres formations plus sûres et lucratives comme les sciences de l’ingénierie.

 

 

Les enseignants belges parmi les mieux payés

 

Même si l’éducation belge souffre du même défaut de vocations que de nombreux pays européens, le salaire de ses enseignants fait cependant partie des plus élevés. Un enseignant belge débutant perçoit en moyenne un peu plus de 36 000 euros par an, juste devant les enseignants danois et espagnols, mais bien loin devant les enseignants français (24 500 E). Seule l’Allemagne fait mieux – et largement – que la Belgique, avec un salaire impressionnant de 50 000 euros en début de carrière.

 

Si la France distribue les plus mauvais salaires d’Europe occidentale à ses enseignants – encore pire que l’Italie et le Royaume-Uni (25 000 E) et le Portugal (28 000 E), il fait encore moins bon enseigner dans les pays d’Europe de l’Est. Les salaires tchèques plafonnent à 15 300 euros, et un enseignant polonais débutant se morfond à 12 000 euros. Le pire est toutefois atteint en Roumanie et en Bulgarie (8 500 E).

 

 

Il faut avoir peu d’ambition et encore moins d’idéal pour se sentir à l’aise dans l’enseignement.” – Adrien Thero. 

 

 

 

 


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