[Université] Un quart des étudiants américains inscrits dans un cursus e-learning
Au début des années 2000 aux Etats-Unis, au crépuscule de la formation en ligne universitaire, la plupart des dirigeants d’établissements supérieurs américains étaient pour le moins sceptiques sur l’intérêt de cette nouvelle forme de pédagogie. Désormais l’utilité de l’e-learning fait à peu près consensus, et plus des deux tiers de ces dirigeants estiment la formation en ligne comme décisive dans leur stratégie de gestion à long terme.
Un quart des étudiants américains inscrits en e-learning
Effacées les réticences culturelles initiales, l’e-learning est désormais solidement installé dans les esprits et les plans de gestion. Les directeurs académiques des établissements estiment ainsi que l’éducation à distance est au moins égale au présentiel, si ce n’est même plus efficace.
Selon un rapport du Département de l'Éducation des États-Unis de 2014, plus de 5 millions d’étudiants sont inscrits dans un cursus à distance, soit le quart de tous les étudiants inscrits dans les universités américaines. Plus précisément, 11% sont inscrits dans des cursus exclusivement à distance, et 14% dans des formations en blended learning. D’autre part, en 2014 les inscriptions en formation à distance représentent les trois-quarts de toutes les nouvelles inscriptions, une donnée en constante augmentation depuis douze ans, malgré un certain ralentissement.
Des intérêts économiques de l’e-learning
Un autre rapport réalisé par le Babson Survey Research Group donne des détails intéressants sur les pratiques de l’e-learning selon l’importance des établissements du supérieur. Quasiment tous les établissements de plus de 5 000 étudiants disposent de cursus e-learning dans leurs offres de formation, ainsi que 80% des établissements de moins de 5 000 étudiants.
Outre l’intérêt pédagogique et les réductions de coûts bénéfiques aux étudiants, l’e-learning impacte également les budgets des universités. Celles-ci sont en mesure d’accueillir d’avantage d’étudiants sans pour autant entreprendre de travaux d’extensions, tout en bénéficiant d’un accroissement stratégique de réputation. En somme, les cursus en ligne représentent un investissement économique relativement limité et très léger sur le long terme, soit un risque modéré, et avec des résultats potentiellement tout à fait alléchants sur la gestion stratégique à long terme des établissements.
L’e-learning, convenablement maîtrisé et utilisé, est susceptible de profiter à tous, étudiants, enseignants et établissements. De manière similaire mais avec près dix ans de retard, en France, après les mêmes doutes initiaux que les directeurs d’établissements américains, le même intérêt pour la pédagogie numérique semble désormais prendre forme aux plus hauts niveaux de l’enseignement supérieur.
