[Université] Trois-quarts des nouvelles inscriptions universitaires réalisées pour suivre des cursus e-learning… Ce n’est pas en France
En matière d’e-learning universitaire, les États-Unis possèdent une longueur d’avance certaine sur la France. Couramment pratiqué depuis plusieurs années, bénéficiant d’une ouverture d’esprit et de moyens conséquents, cette forme d’enseignement pédagogique est désormais de loin dominante en termes de cursus universitaires, avec à la clé de sérieux bénéfices économiques.
Les cours à distance plébiscités devant le présentiel
Une récente étude du Babson Survey Research Group fait le point sur l’e-learning aux États-Unis en 2014. Le nombre d’étudiants inscrits à distance est en hausse de 3,7% par rapport à l’année 2013, avec un total de 5 257 379 étudiants par e-learning. Même s’il s’agit là de la plus faible hausse depuis douze années consécutives, le nombre de nouvelles inscriptions à distance surpasse de loin les inscriptions « traditionnelles » sur campus, représentant près de trois-quarts des demandes. Ces nouveaux étudiants estiment par ailleurs que la qualité d’enseignement est au moins égale au présentiel, si ce n’est supérieure.
Selon le même rapport, l’e-learning constitue désormais une stratégie à long terme de développement à part entière pour les universités américaines. Plus de 70% des principaux directeurs supérieurs des établissements considèrent l’e-learning comme d’importance décisive dans leurs stratégies de gestion.
Gains économique pour tous sur les cours en ligne
Pour les étudiants américains, entre autres bénéfices pédagogiques, l’e-learning représente un sérieux argument économique. Si les coûts des inscriptions ne sont pas forcément inférieurs aux inscriptions en présentiel, les dépenses universitaires relatives sont le plus souvent bien moindres. Les frais de déplacement sont supprimés, les frais médicaux réduits, et surtout les étudiants sont en mesure de travailler pour financer leurs études – ce qui implique toutefois une charge de travail supplémentaire et une solide autogestion.
Les universités trouvent également leur compte en termes de gains économiques. Plus de nécessité de budgéter de nouvelles salles de cours, des laboratoires ou des internats, libérant autant de fonds pour l’entretien des infrastructures existantes. En parallèle la capacité d’admission des nouveaux étudiants s’accroît, de même que la réputation et l’influence stratégique des universités dans les univers académique et professionnel.
L’e-learning comme argument économique : un aspect tout sauf négligeable, particulièrement dans les pays les plus touchés par les difficultés de toutes sortes dans l’enseignement supérieur, pour ne pas citer la France.