[Tendances] Le video-learning : la toute puissance
Le phénomène du video-learning (apprendre avec une vidéo plutôt qu’un texte) est à présent une réalité solidement ancrée dans le quotidien. De manière révélatrice, YouTube est désormais le second plus gros moteur de recherches, derrière Google. Les nouvelles générations sont ainsi, de manière générale, bien plus attirées par l’apprentissage vidéo que par les textes.
L’avènement du micro-learning
Il est des données qui parlent d’elles-mêmes : 91% des possesseurs de smartphones utilisent leur téléphone pour s’aider dans leur travail, ou réaliser une tâche. Et les vidéos représentent une vaste proportion de ce total ; les fameux tutoriels sur YouTube enregistrent chaque année une croissance record de 70%. Et la « génération Y » (née entre les années 80 et 2000) est la plus concernée par ce phénomène, avec 67% d’entre eux déclarant trouver tout ce qu’ils désirent sur YouTube pour s’instruire.
Cet attrait pour le video-learning, outre son caractère moderne, repose aussi sur une évolution des tendances d’apprentissage. La capacité de rester concentré sur un objet précis est ainsi en chute libre depuis le siècle dernier, pour atteindre seulement 8 secondes – une seconde de moins qu’un poisson rouge. Une caractéristique mise en lumière par l’avènement du « bite sized learning », ou micro learning, dédié à des formats d’apprentissage ultra-séquencés, avec des vidéos dépassant rarement les trois minutes.
Des vertus cognitives du video-learning
Loin d’être un abaissement des compétences d’apprentissage de la part des nouvelles générations, le video-learning serait plutôt un ajustement optimal aux nouvelles capacités du cerveau. Selon une étude américaine, l’apprentissage à l’aide de vidéos serait ainsi beaucoup plus efficace que la lecture d’un texte, même si le constat varie fortement selon chacun. 90% des informations seraient tout de même reçues de manière visuelle par le cerveau, et 60 000 fois plus rapidement que par la lecture. De même, une minute d’apprentissage par vidéo serait l’équivalent de la lecture de 1,8 millions de mots.
Le video-learning se caractérise enfin par un apprentissage dynamique, ou l’apprenant ne demeure pas dans la passivité mais peux choisir ses vidéos, répondre à des quizz, progresser dans l’apprentissage, etc. Les performances de plus en plus impressionnantes des smartphones permettent par ailleurs des contenus de grande qualité, avec des animations 3D et des contenus en réalité virtuelle ou augmentée.
L’intérêt économique du video-learning est évident. Excepté les coûts de développements, les vidéos sont le plus souvent visionnées sur smartphones personnels et de manière autonome, supprimant ainsi tout ou partie du stade de la formation pro encadrée.