[Numérique] Institut Montaigne : renforcer l’autonomie des universités
L’Institut Montaigne dévoilait hier mercredi 28 juin un rapport intitulé « Numérique et enseignement supérieur : connectez-vous ! », une information rapportée par Le Monde. Entre autres propositions marquantes y figurent une autonomie accrue des universités et la préparation aux nouveaux métiers du numérique.
Pour une autonomisation accrue des université
L’Institut Montaigne est un think tank indépendant, composé d’universitaires, de hauts-fonctionnaires et de cadres d’entreprises ; il est basé à Paris. L’Institut définit son action comme orientée vers l’élaboration de propositions réfléchies dans des domaines très variés, comme les finances publiques, la compétitivité, la cohésion sociale ou comme ici l’action publique. Les auteurs de ce rapport sur le numérique sont l’historien et universitaire Eduard Husson, et Gilles Babinet, entrepreneur et digital Champion français auprès de la Commission européenne.
Parmi les dix propositions de l’Institut Montaigne, la plus saillante recouvre probablement l’autonomie accrue des universités, un sujet toujours sensible : « Les réformes dessinées dans ce rapport ne pourront s’entreprendre sans une autonomisation accrue des universités. Faire entrer l’université française dans l’ère digitale est la meilleure incitation pour aller au bout de l’autonomie. Dans bien d’autres établissements à travers le monde, la digitalisation de l’université et de son système de pilotage est une évolution naturelle ».
Former aux métiers du numérique
L’autre proposition majeure du think tank concerne le renforcement de la formation universitaire en lien avec les métiers du privé, bien souvent dénoncée comme défaillante, et plus particulièrement avec ceux du numérique : « Améliorer l’orientation et préparer aux métiers de l’ère numérique grâce à une prise de conscience du besoin de développement des compétences nouvelles, une meilleure orientation des effectifs vers les formations les plus performantes sur le plan économique et social, un meilleur accompagnement de l’insertion professionnelle ».
Une autre idée de l’Institut Montaigne concerne « l’accès libres aux données issues de la recherche et aux espaces d’innovation ouverte, notamment par la poursuite de la modernisation et de la numérisation des bibliothèques ». Pour l’instant la majeure partie de ces données sont inaccessibles en ligne, ou payantes pour le grand public.
Pour lutter contre les taux d’échecs effarants en licence, l’Institut Montaigne propose également la mise en place d’un « Learning Analytics », permettant d’identifier les profils d’apprenants et de repérer immédiatement les décrochages.