L’explosion de l’e-learning durant le confinement
Avec 1,2 milliards d’élèves déscolarisés dans 186 pays confinés, l’e-learning a vite été perçu comme le moyen de substitution le plus évident. Si de nombreuses nations rouvrent à présent leurs écoles, certains pays comme la Corée du Sud continuent largement les cours en ligne. Les mois à venir pourront éventuellement mettre en lumière une transition numérique accélérée de l’enseignement.
Un passage plus ou moins réussi à l’e-learning
La transition brutale d’un enseignement classique au présentiel à une pédagogie totalement en ligne n’a pas manqué d’en dérouter beaucoup, peu au fait des TICE, mal équipés ou tout simplement pris de vitesse. C’est notamment le cas en France, avec des retours d’expérience pour le moins mitigés. D’autres nations bien davantage tournées en amont vers l’e-learning ont réussi sans mal leur virage, comme la chine, première touchée par la pandémie. En seulement deux semaine, la grande nation est parvenue à mettre en ligne pas moins de 5 000 cours. Pour sa part le Royaume-Uni s’est lui aussi remarquablement adapté, avec notamment un cours en ligne sur le virus édité par l’Imperial College de Londres, actuellement le plus suivi de l’année 2020.
La transition vers le numérique était, et sera, largement tributaire des moyens technologiques disponibles. Nombre de nations émergentes et/ou désavantagées par de vastes régions désertiques n’ont pu faire face au défit immédiat de l’e-learning. Par ailleurs, même dans les pays les plus riches comme les États-Unis et la France, le taux d’équipement en solutions numériques varie fortement selon les strates sociales. Ainsi, si pratiquement tous les adolescents issus de milieux favorisés disposent d’un ordinateur, le quart des enfants issus des classes populaires n’en possèdent pas.
Une hausse annuelle de 8% pour l’e-learning
Avant même l’apparition du virus, le marché de l’e-learning était déjà en hausse continue depuis plusieures années, et prévue pour continuer au moins sur une durée de cinq ans, à hauteur de 8% annuels. Le confinement mondial devrait encore affirmer le succès des cours en ligne. L’année dernière, le chiffre d’affaire mondial de l’e-learning a atteint 200 milliards de dollars. En 2026, il devrait au moins pointer à 357 milliards. Les États-Unis et l’Europe demeurent les plus gros consommateurs, mais l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique rattrapent en force leur retard.
Après un retard certain par rapport aux États-Unis et au Canada, l’Europe devrait connaître une forte progression de l’e-learning dans les prochaines années. Le Royaume-Uni devrait assez largement dominer le marché, suivi par la France, l’Allemagne, la Russie, l’Espagne et l’Italie. Certaines TICE devraient en particulier booster la diffusion de l’e-elearning, parmi lesquelles en premier lieu le mobile learning, le micro learning et les classes virtuelles.
