L’arrivée des MOOCs « made in China »
Les MOOCs n’en finissent plus de se développer partout autour du monde. Nouvel entrant en date, la Chine, avec la prestigieuse université de Shanghai, qui a lancé une plateforme de MOOCs. Rien à voir ici avec une copie bon marché des MOOCs, puisque cette université est reconnue comme l’une des meilleures au monde, et est notamment l’école à l’initiative du classement mondial des universités. Ce n’est donc pas étonnant qu’elle ait choisi de suivre le sillon de ses homologues américaines que sont Stanford ou encore Harvard, qui ont initié le phénomène en 2011.
Une fédération d’universités chinoises se lance dans l'aventure
Bien que ce soit l’université de Shanghai qui soit l’initiatrice de ce projet, il est réalisé grâce à l’association de 19 institutions d’enseignement supérieur chinoises, qui se sont fédérées, pour créer des cours qui seront crédités, permettant de rajouter un peu d’enjeu pour les étudiants. Ainsi, ces universités ont lancé la plateforme CNMOOC.org, qui regroupe tous les cours mis à disposition. Pour l’instant, une dizaine de cours sont disponibles, allant des mathématiques à la médecine traditionnelle chinoise, en passant par le management. Aussi, ces cours ont été créés par des professeurs figurant parmi les meilleurs du pays, et enseignant dans des universités réputées, comme celle de Pékin ou de Shanghai. Cependant, pour l’instant, il faut lire et comprendre le chinois pour espérer suivre ces cours, car ils sont dispensés uniquement dans cette langue. Mais certains cours devraient être par le futur sous-titrés en anglais, pour améliorer l’attractivité des sujets auprès des étudiants étrangers.
Développer la visibilité de ces MOOCs
De plus, pour améliorer la visibilité de ces MOOCs, les universités se sont alliées à Baidu, le moteur de recherche chinois, qui permettra d’offrir un accès plus évident aux vidéos. Ainsi, cette initiative s’inscrit dans le cadre du développement de la formation en ligne en Chine, et permettra de plus de dispenser l’enseignement supérieur à la population vivant loin des centres névralgiques du pays que sont Pékin ou Shanghai, dans les zones les plus reculées et rurales de l’ouest du pays, et qui souhaiteraient tout de même se former. Aussi, l’un des objectifs est de permettre aux étudiants des 19 universités partenaires de suivre un double cursus, l’un s’effectuant en ligne, et l’autre en présentiel.
Ainsi, la Chine fait une entrée en force sur le domaine des MOOCs, en espérant conquérir rapidement le monde, et peut être faire passer l’éducation comme un fer de lance du rayonnement international du pays. Car il ne faut pas oublier les intérêts qu’a la Chine en Afrique, où l’on sait la population très friande de MOOCs.