[Formation pro] La lente progression du blended learning en entreprise
Selon l’enquête réalisée par l’ISTF auprès de 400 structures en France, le
blended learning continue sa progression dans la formation professionnelle, même si certaines solutions digitales comme le micro learning et le mobile learning sont encore très loin de s’imposer comme aux États-Unis.
59% des organismes de formation utilisent le blended learning
Selon les résultats de l’enquête de l’ISTF, la digitalisation poursuit sa lente progression aux sein des entreprises en 2017, avec 59% recourant aux formations en blended learning (+ 1% par rapport à 2016). La formation uniquement en e-learning demeure encore très marginale, à hauteur de 8%. Enfin, un tiers des structures de formation n’utilise encore qu’uniquement le présidentiel – même la moitié d’entre elles sont en cours d’intégration de solutions digitales.
En ce qui concerne les désirs des responsables de formation, ces derniers ne placent pas leurs espoirs dans des budgets plus conséquents (11% des attentes), mais plutôt dans un volume de temps plus important consacré à la production de contenus (18%), au même titre qu’une implication plus soutenue de la hiérarchie (18%). Le souhait d’obtenir plus de motivation de la part des salariés intervient ensuite à hauteur de 14% des souhaits.
Le micro-learning en progrès
En 2017, la formation digitale n’était principalement perçue (43% des structures) que dans une optique bassement intéressée, permettant de réaliser des économies alléchantes sur les processus de formation. En 2018, la dimension pédagogique du digital semble avoir pris le dessus (29%), perçue comme bénéfique pour la formation en entreprise. La notion de réduction des coûts reste tout de même présente à 21%.
De manière générale, en 2017 la perception des différents outils du digital learning avait tendance à stagner. Le présentiel est toujours considéré comme la modalité pédagogique la plus efficace (21%), devant la classe virtuelle (16%, comme en 2016). Le social learning est en recul (11% contre 12% en 2016), de même que les serious games (11% contre 12%). Seul le micro learning connaît une progression spectaculaire (11% contre 2%).
Un constat positif est celui de l’adoption de la formation digitale n’ont plus uniquement pour baisser les coûts (21%) mais avant tout de son intérêt pédagogique novateur (29%).