[Formation] L’École polytechnique fédérale de Lausanne lance un incubateur pour start-up EdTech
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) vient d’inaugurer son Swiss EdTech Collider, un incubateur destiné à accueillir une trentaine de start-ups de l’EdTech. Largement investie dans l’éducation en ligne avec ses nombreux cours en MOOC, l’EFPL symbolise l’excellence de la formation universitaire et professionnelle suisse, qui attire massivement les jeunes Français.
Des MOOCs au machine learning
Fondée en 1853, l’École polytechnique fédérale de Lausanne est une grande école d’ingénieurs de plus en plus prisée par les meilleurs étudiants du monde entier. L’EPFL est résolument tournée vers l’innovation et l’audace technologique, avec des bâtiments ultra-modernes pour les cours en présentiel, et une vaste gamme de MOOCs pour l’e-learning. Ses 47 cours en ligne peuvent se vanter d’avoir atteint et rapidement dépassé le million d’inscrits, séduisant notamment les étudiants africains, grâce à la langue française délibérément mise en avant.
L’incubateur Swiss EdTech Collider, inauguré le 27 avril par l’EPFL, se veut un vaste espace de 300 m² dédié à la rencontre des enseignants de l’École polytechnique et des professionnels de l’EdTech. L’objectif de cet écosystème est d’apporter une solution « aux défis d’une société de plus en plus digitale, depuis l’école enfantine jusqu’à la formation continue des adultes, en passant par la formation en entreprise ». Le Swiss EdTech Collider devrait aussi s’intéresser à mettre en œuvre un ambition programme de machine learning.
Le flot des étudiants français vers l’EPFL
Les ambitions de l’EPFL reposent sur des réalités bien concrètes. En quelques années, la grande école suisse s’est rapprochée des plus grands au niveau international, occupant le 14ème rang mondial et la 5ème position en Europe. Dotée de laboratoires de recherche de dernière génération, l’EPFL peut compter sur des dotations généreuses de mécènes locaux, et un investissement national conséquent, grâce aux vastes retombées économiques prodiguées par cet établissement d’excellence.
Conséquence logique, l’EPFL attire massivement les étudiants français, prêts à délaisser les prépas et les écoles d’ingénieurs françaises, face à la réputation flatteuse de l’université suisse, et des frais d’inscription relativement modérés (env 1 000 euros). Les étudiants suisses ont même manqué de passé sous la barre des 50% d’inscrits, avant que l’EPFL se montre encore plus sélective pour accéder au graal, exigeant désormais une mention très bien au BAC.
Si l’EPFL aime faire preuve d’audace, ses calculs reposent sur des prévisions particulièrement alléchantes en matière d’éducation digitale. Selon EdTechXGlobal Rapport 2016, en 2020 les investissements dans les plateformes d’éducation en ligne atteindront 230 milliards d’euros.