Elearning : une croissance annuelle à 8%?
Si l’elearning n’avait pas besoin de la pandémie pour croître de manière exponentielle depuis près d’une décennie, la crise sanitaire mondiale a encore accéléré le phénomène, l’éducation en ligne relevant de la nécessité pour assurer la continuité pédagogique. Les prévisions de croissance ont ainsi été révisées à la hausse (+ 8%), avec un doublement du chiffre d’affaire mondiale près d’être atteint en 2026.
L’e-learning en hausse sur tous les continents
En fermant les écoles et de nombreuses entreprises à travers le monde, la COVID19 a largement favorisé le marché de l’elearning, en forçant la main des plus hésitants à se convertir à l’apprentissage en ligne. Pour le seul secteur de l’enseignement, selon le World Economic Forum, pas moins d’1,2 milliards d’élèves ont ainsi été privés d’école en 2020. Les prévisions du chiffre d’affaire annuel mondial de l’e-learning ont ainsi été revues à la hausse par le cabinet américain Global Market Insights. Si le CA en 2019 n’était “que” de 200 milliards de dollars, il est estimé à pas moins de 375 milliards à l’horizon 2026, soit une hausse annuelle remarquable de 8%.
Si les USA, précurseurs dans l’apprentissage en ligne, devraient continuer à s’adjuger la part du lion du CA mondial de l’e-learning des prochaines années, l’Europe s’inscrit dans une forte dynamique avec un tiers du CA déjà acquis en 2019, avec notamment la France enfin lancée dans le rattrapage de son retard. L’Asie du sud-est et l’Amérique latine suivent de près, avec de fortes demandes dans l’éducation supérieure et pours les cours d’anglais en ligne, puis derrière l’Afrique, le futur grand marché de l’elearning, de plus en plus pénétré par le mobile learning et concerné par de massifs investissements gouvernementaux
Le mobile learning en hausse, les MOOC toujours présents
Outre le caractère opportuniste lié à la pandémie, la hausse de l’e-learning est déjà portée par le mobile learning, avec la démocratisation mondiale des smartphones, moins onéreux et susceptibles d’implémenter les solutions de haute-technologie, comme la réalité virtuelle. Les besoins personnalisés dans le secteur professionnel sont par ailleurs de plus en plus satisfaits par l’utilisation généralisée de l’adaptive learning, et par les promesses de plus en plus concrètes du machine learning et du deep learning. Les robots et l’intelligence artificielle, encore au stade de développement, ne relèvent cependant plus de la science fiction.
Dans le secteur académique, la pandémie a favorisé le développement des cursus universitaires entièrement en ligne, très rentables pour les établissements du supérieur, et également pour les apprenants. Les plateformes Coursera et edX ont notamment largement profité de cette année 2020 pour décupler leur offre. Les fameux MOOC, auparavant pronostiqués comme un effet de mode, se sont largement installés dans le paysage institutionnel depuis le début du siècle, avec un chiffre d’affaire annuel qui ne cesse de se démultiplier. Selon le cabinet Market & Market, le CA mondial des MOOC était ainsi de 3,9 milliards en 2018, et devrait atteindre 20,8 milliards en 2023.